
(Crédits: Adobe Stock)
Pour un bien de 70 m², cet impôt local peut rajouter jusqu'à l'équivalent de deux mensualités de crédit par an. Découvrez ce qu'il en est dans votre ville.
Toujours plus haut, toujours plus lourd, toujours plus cher. Ce n'est pas la devise olympique, c'est celle de la taxe foncière . Selon une récente étude menée par le courtier en crédit MeilleurTaux, on apprend sans grande surprise que le poids de cette taxe ne cesse de se renforcer dans le budget des ménages qui se lancent dans une acquisition immobilière. À quelques mois du paiement de cette taxe qui touche tous les propriétaires immobiliers, le courtier rappelle que la taxe foncière coûte désormais en moyenne 113 euros par mois dans les plus grandes villes françaises contre 105€ par mois un an plus tôt.
Rapporté aux mensualités de crédit (pour acquérir un bien de 70 m², emprunt sur 20 ans au taux moyen de 3,75% hors assurance), le poids de la fiscalité est encore plus impressionnant. C'est généralement d'autant plus le cas dans les villes où les prix de l'immobilier sont faibles. C'est ainsi qu'à Saint-Etienne , ville la moins chère de ce classement, payer sa taxe foncière revient à régler deux mois de crédit supplémentaire.
Double peine à Toulon
Les autres villes tout en haut de ce classement sont dans cette même logique de prix relativement faible à l'achat: c'est le cas de Perpignan et Nîmes où le crédit représente 1,8 mensualité, Le Havre et Mulhouse (1,7 mensualité) et Le Mans et Limoges (1,6 mensualité). «Au-delà de la hausse des taux d'intérêt depuis le printemps 2022 qui a clairement contribué à faire grimper la facture mensuelle et en ajoutant à cela la taxe foncière qui ne cesse d'augmenter, il est clair que la facture s'alourdit d'année en année pour les propriétaires et ce sera évidemment la même chose en 2024», souligne Maël Bernier, directrice de la communication et porte-parole de Meilleurtaux.
Parfois, c'est la double peine comme à Toulon où les prix moyens sont élevés (3486 €/m²) mais la taxe foncière également (1419 €), ce qu'il fait qu'elle représente tout de même 1,3 mensualité. À l'autre bout du classement, on retrouve très logiquement les villes où l'immobilier est le plus cher. Preuve que le mode de calcul de cet impôt n'est pas très logique, ce sont déjà des endroits où il est moins cher que la moyenne nationale (Lyon est ainsi la 2e ville de ce classement où la taxe foncière est la plus faible derrière Mulhouse). Et ensuite, les prix d'achat sont tellement élevés que la fiscalité y apparaît négligeable. À Nice, Aix-en-Provence ou Lyon Le poids la taxe foncière n'est que d'une demi-mensualité. Et à Paris, malgré une forte augmentation récente de la taxe (passant de 770 à près de 1250 euros), on en reste à un anecdotique 0,3 mensualité.
Rappelons qu'avec la disparition de la taxe d'habitation pour toutes les résidences principales, le poids de la fiscalité immobilière globale a baissé (hormis pour les multi-propriétaires qui subissent les augmentations cumulées de la taxe foncière et de la taxe d'habitation qu'ils continuent à régler). «Cela reste néanmoins un élément supplémentaire à avoir en tête, rappelle Maël Bernier au sujet du poids de la taxe foncière. C'est notamment le cas pour les primo-accédants qui n'ont justement pas l'habitude de payer une taxe en plus des loyers. C'est un saut de charge à intégrer dans les calculs.»
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer