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La taxe foncière a progressé de 9,3% sur un an dans 200 grandes villes
information fournie par Boursorama avec Media Services 19/10/2023 à 10:05

Depuis la suppression de la taxe d'habitation, les propriétaires ont "l'impression de payer seuls pour tous" et pour des services "qui profitent à tous", dénonce une association.

( AFP / DENIS CHARLET )

( AFP / DENIS CHARLET )

Plus de 9% de hausse en un an, et plus de 25% depuis 2012. La taxe foncière a fortement progressé dans les 200 plus grandes villes de France, tirée par la hausse des bases d'imposition indexées sur l'inflation, a indiqué mercredi 18 octobre l'Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), qui réclame un mécanisme de plafonnement.

Dans son 17e observatoire national des taxes foncières, l'UNPI, qui représente les propriétaires immobiliers privés, signale une hausse de 26,3% entre 2012 et 2022, "soit quatre fois l'augmentation des loyers" , qui ont crû de 6,7% sur la même période. Depuis un an, cette même taxe foncière a augmenté de 9,3% dans les 200 plus grandes villes, souligne l'UNPI, citant les cas de Paris, historiquement bas mais qui a augmenté de 60,8%, et de Grenoble (+32,9%).

Or seules 35 des 200 plus grandes communes ont rehaussé leurs taux, avec une moyenne de 3,2 points, contre 24 communes l'an dernier.

"Partout en France c'est surtout la majoration de 7,1% des valeurs locatives , (sur lesquelles s'appliquent les taux), la plus forte depuis 37 ans, qui explique la flambée de l'impôt", constate l'UNPI. Pour établir ses données sur l'année en cours, l'association s'appuie sur les avis de taxe foncière de ses adhérents. Interrogé mercredi sur franceinfo , le président de l'Association des maires de France (AMF), David Lisnard, a confirmé que 86% des communes n'avaient pas augmenté leur taux pour 2023 .

Des "règles iniques"

L'UNPI, qui critique des "règles iniques", regrette notamment que les valeurs locatives soient indexées depuis 2018 sur l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) et non sur l'indice des prix à la consommation (IPC), c'est-à-dire l'inflation, qui "augmente moins vite".

"Pourquoi même des 'valeurs locatives', censées représenter le loyer annuel de chaque immeuble, sont-elles indexées sur l'inflation ?", interroge l'association. "Est-ce qu'on veut encore de la propriété privée ? Il y a 37 millions de ménages propriétaires et la plupart sont des propriétaires moyens", s'est indigné Sylvain Grataloup, président de l'UNPI, lors d'un point presse.

Sylvain Grataloup fait état d'une "colère" des propriétaires qui, depuis la suppression de la taxe d'habitation, ont "l'impression de payer seuls pour tous" et pour des services "qui profitent à tous" . L'association réclame "a minima un plafonnement" de la taxe foncière ou une indexation des valeurs locatives sur les loyers.

Pour 2024, l'UNPI prévoit une majoration de 4,2% des valeurs locatives, ce qui signifierait une augmentation d'environ 15% en trois ans "sans compter les hausses de taux" votées par les communes.

1 commentaire

  • 19 octobre 14:11

    On paye l'immigration et donc l'incompétence des politiciens hypocrites


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