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La Ruche qui dit oui ! se diversifie pour étendre son réseau
information fournie par Le Figaro 19/04/2018 à 05:45

FIGARO DEMAIN - Le champion des circuits courts propose des livraisons à domicile et lance des « mini-ruches » pour faciliter la venue de nouveaux consommateurs. L'inventeur des marchés éphémères de producteurs densifie ainsi ses 850 points de retrait en France.

E-commerce, circuits courts, ventes à la ferme… Les supermarchés sont toujours plus concurrencés. D'autant que La Ruche qui dit oui!, première plateforme de commande en ligne de produits fermiers, a décidé d'étendre son réseau via la création de «mini-ruches». Ce nouveau service vise à faciliter l'arrivée de nouveaux consommateurs avec une livraison de produits simplifiée.

De fait, la Ruche qui dit oui! met en liens petits producteurs et consommateurs. Pour ce faire, la start-up propose aux consommateurs de passer leurs commandes de produits fermiers et locaux en ligne puis de les récupérer dans des points relais définis à l'avance. Les producteurs se rendent également sur le lieu, sorte de marché éphémère, pour livrer les produits prépayés en ligne, jusqu'à 300 types de produits différents. En amont, un responsable de «ruche», appelé «abeille», sélectionne différents producteurs situés à moins de 240 kilomètres du point relais et organise les rencontres. En contrepartie, la plateforme conserve 8% du montant des commandes, tout comme le responsable de «ruche». Avec 16% de coûts, on est donc encore loin des 25% pratiqués en moyenne par certaines coopératives de producteurs. Quant à la grande distribution, la valeur ajoutée pour les agriculteurs est de moins de 10%,selon l'Observatoire de la formation des prix et des marges. Les prix des produits locaux sont donc fixés et payés d'avance, en ligne.

Le succès de ce service a été fulgurant, puisqu'en 6 ans seulement, près de 850 ruches ont été créées en France et l'entreprise compte 200.000 clients à l'année. Les responsables de ruches, formés par la maison mère, se sont professionnalisés. Le système est donc rodé mais la contrainte du dernier kilomètre persiste.

Des livraisons à domicile

Les «mini-ruches» ont donc vocation à régler ce problème en démultipliant les points de retrait pour faciliter la venue de nouveaux consommateurs, sans donner plus de travail aux producteurs. Concrétement, les consommateurs continueront de passer leurs commandes auprès de «Ruches» déjà établies mais ils pourront se faire livrer au travail, dans des magasins ou dans d'autres lieux définis à l'avance. Des membres ou les responsables de «ruches» assureront ces livraisons. Le tarif de ce service sera fixé par les responsables de «ruches», de 0% à 10%. Plusieurs entreprises, et notamment des start-up comme Station F - premier campus de start-up au monde - ont souscrit à ce service.

«L'objectif est de rapprocher les consommateurs finaux, ceux qui ne sont pas nécessairement prêts à faire les derniers kilomètres, sans surcharger les producteurs de travail», précise Marc David Choukroun, cofondateur de la start-up. «Notre modèle est saturé, nous dénombrons plus de 850 ruches en France, nous devions donc trouver une alternative qui ne donne pas plus de travail aux producteurs», ajoute l'amateur des produits fermiers. La start-up vise la création de plusieurs milliers de mini-ruches sur toute la France qui permettrait d'apporter 10% à 15% de commandes en plus.

Parallèlement, l'entreprise créée en 2010 propose, uniquement aux Franciliens pour l'instant, des livraisons à domicile. Le tarif n'est pas encore fixé mais elle sera facturée «car il est important de payer justement les livreurs», souligne le fondateur de la plateforme. Ces solutions ont pour vocation de rendre les circuits courts plus accessibles aux consommateurs avec, pour objectif, de mieux rémunérer les producteurs.

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