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La fin de la baisse des taux de crédit immobilier, c’est pour bientôt?
information fournie par Le Figaro 24/01/2025 à 06:00

baisse immobilier (Crédits: Adobe Stock)

baisse immobilier (Crédits: Adobe Stock)

L'un des rares feux verts dans un contexte morose, est sur le point de passer à l'orange. Un sacré coup dur pour les ménages alors qu'un frémissement se faisait sentir.

Le ciel va-t-il s'assombrir plus tôt que prévu, côté crédit immobilier ? « Même si le marché est tendu, une nouvelle dynamique s'est installée depuis la fin de l'année dernière », confie le conseiller d'une grande banque. À la grande surprise des observateurs. Car l'instabilité politique et la dégradation de la note de la France mi-décembre par l'agence de notation américaine Moody's n'a pas empêché les banques de continuer à baisser leur taux de crédit . L'optimisme était même de mise pour, au pire, une stabilité des taux de crédit durant le premier semestre 2025. Car c'est le moment où les banques bataillent pour engranger un maximum de dossiers avant un second semestre plus incertain.

Mais la donne semble avoir déjà changé. « La situation n'est plus tenable », enrage un banquier. Historiquement, les banques suivent de près le taux auquel la France emprunte sur les marchés. Or, depuis début décembre, il a grimpé de 2,9% à 3,3% aujourd'hui. Soit l'équivalent du taux moyen des crédits immobiliers sur 20 ans. Autant dire que la marge des banques est de plus en plus réduite. « La perspective de voir les taux baisser à 2,5% d'ici la fin de l'année, est remise en cause », reconnaît Mickaël Le Nezet, président du directoire de Sofiap, filiale de la Banque Postale.

Au secours, la BCE!

Cette nouvelle donne va faire grincer des dents les ménages car elle se ressent déjà sur les taux de crédit. Deux banques ont décidé d'augmenter leur taux de crédit, annonce Maël Bernier, porte-parole du courtier Meilleurtaux. De peu certes, entre +0,05% et +0,1%, mais le message a de quoi inquiéter les futurs emprunteurs. Car la baisse des taux de crédit était l'un des rares - et étonnants - signaux positifs dans un contexte de morosité et d'instabilité politique. « Ces hausses de taux, même minimes, sont des mauvais signaux notamment à l'intention des ménages qui envisagent de déménager dans les 2-3 prochains mois pour être prêts pour la rentrée scolaire», déplore Mickaël Le Nezet .

Pour la première banque, tous les clients sont concernés par cette hausse des taux. Pour la seconde, seuls les ménages qui gagnent 50.000 euros net par an en Île-de-France et 40.000 euros en régions, le sont. « Les autres banques ne devraient pas augmenter leurs taux pour l'instant. Mais si l'OAT navigue durablement autour de 3,5%, l'ensemble des banques sera concerné », alerte Maël Bernier. Reste à espérer que, comme souvent, la Banque centrale européenne vienne au secours des ménages en baissant encore ses taux directeurs .

En attendant, cette mauvaise nouvelle sur le front du crédit aurait pu en cacher une autre: la hausse des droits de mutation («frais de notaire») de 0,5% sur 3 ans. C'était l'ancien premier ministre Michel Barnier qui l'avait annoncé, avant de rétropédaler sous la pression de sa ministre du Logement Valérie Létard , et d'exonérer les primo-accédants. Son successeur, François Bayrou, fera de même. À la grande joie des jeunes acheteurs qui pourront compter sur le locataire de Matignon pour défendre aussi le Prêt à taux zéro élargi à toute la France et aux maisons. De quoi leur remonter un peu le moral.

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