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La crise du logement dénoncée par la Fondation Abbé-Pierre
information fournie par Boursorama avec LabSense 11/02/2024 à 08:30

Selon le 29e rapport annuel de la Fondation Abbé-Pierre, la crise du logement s'est aggravée en 2023. Favorisé par une politique gouvernementale axée sur la rigueur budgétaire, le mal-logement concernerait actuellement 4,16 millions de Français, dont 330 000 personnes sans domicile fixe.

La crise du logement dénoncée par la Fondation Abbé-Pierre-iStock-shironosov

La crise du logement dénoncée par la Fondation Abbé-Pierre-iStock-shironosov

Une aggravation de la crise du logement

L'année 2023 est qualifiée d'année noire par la Fondation Abbé-Pierre, qui milite depuis plusieurs décennies pour le logement des personnes défavorisées. Celle-ci dénonce la rigueur budgétaire de la politique du logement, qui précarise de plus en plus les ménages modestes, et affirme que "la bombe sociale du logement a explosé". Les conclusions du rapport sont tombées le 31 janvier dernier, marquant par un constat alarmiste le 70e anniversaire de l'appel lancé le 1er février 1954 par l'abbé Pierre. En 2023, le nombre des mal-logés a dépassé les 4 millions, contre 143 000 en 2012, dont 2,8 millions de personnes logées dans des conditions très difficiles (absence de confort, surpeuplement…). Les problématiques sont multiples, et les causes se cumulent : logement social de moins en moins accessible (2,6 millions de demandes sur liste d'attente, contre 2 millions en 2017), qui s'explique notamment par une baisse du nombre d'agréments délivrés ; augmentation des expulsions locatives (17 500 en 2022, année record) ; hébergement d'urgence saturé. Faute de places, le 115 doit refuser tous les jours des familles avec enfants, qui n'ont pas d'autre choix que de passer la nuit dans la rue. Ces freins majeurs touchent simultanément toutes les sphères liées au logement, ce qui engendre une situation inédite.

Un impact sur les plus fragiles… mais pas seulement

Mais, selon la Fondation, l'accélération de la crise du logement ne touche pas que les plus fragiles. De nouveaux publics sont désormais impactés, avec quelque 12,1 millions de personnes vivant dans une situation de fragilité au regard du logement, dont 26 % ont du mal à se chauffer (contre 14 % en 2020). Les étudiants et les ménages sont confrontés de plein fouet à la réduction de l'offre locative, liée notamment à l'explosion des locations touristiques de courte durée. Par ailleurs, les foyers français ont de plus en plus de mal à acheter un logement, compte tenu de la hausse des taux d'intérêt et du coût de la construction. De même que les minorités sexuelles (notamment les personnes LGBT), les femmes font partie du public le plus impacté par la crise du logement, qu'elles soient seules à élever leurs enfants ou victimes de violences conjugales.

Une réponse inadaptée des pouvoirs publics

La Fondation déplore l'absence de réponse du gouvernement, qui continue à voir la question du logement uniquement sous l'angle budgétaire. Selon elle, les pouvoirs publics n'ont pas pris la mesure de l'enjeu, dans un contexte particulièrement tendu où le logement contribue à développer les inégalités et à favoriser les exclusions. Face à l'urgence de la situation, l'organisme estime qu'il devient urgent de stopper les coupes budgétaires, et propose des pistes pour faire reculer le mal-logement : poser en priorité nationale la question du sans-abrisme, généraliser l'encadrement des loyers, relancer la construction et la rénovation du logement social, revaloriser les aides au logement. L'exécutif affirme quant à lui sa volonté de déverrouiller le secteur en créant 30 000 nouveaux logements d'ici 3 ans et en créant de nouveaux programmes de logements sociaux, qui seraient davantage adaptés aux classes moyennes.

9 commentaires

  • 12 février 09:38

    La taxe foncière ou le droit de vie et de mort à devenir indépendant.
    Si vous ne travailler pas, vous ne la payer pas. Si vous travaillez, vous passez à la caisse. Aucun sens logique.


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