Malgré une hausse de 5,2% en volume l'an dernier, la consommation reste inférieure à son niveau d'avant crise.
Avec une hausse de 5,2% sur un an, la dépense de consommation finale des ménages a fait un bond historique en 2021. L'Insee pointe toutefois que la tendance « reste en deçà de celle d'avant-crise ». Cette augmentation suit en effet une année 2020 marquée par la crise Covid et le ralentissement économique entraîné par les nombreuses restrictions mises en place pour lutter contre la propagation de l'économie (confinement, couvre-feu...).
«Même le liquide vaisselle a augmenté» : face à l'inflation, les sacrifices quotidiens des consommateurs
Si les chiffres sont portés par un effet de rattrapage, l'institut pointe néanmoins que « le pouvoir d'achat des ménages a progressé » au cours de l'année écoulée. Le revenu disponible aurait ainsi crû de 4% en 2021, un rythme nettement supérieur à 2020 (+1,1%). Un différentiel certes atténué, mais pas annulé, par la hausse des prix (1,6% contre 0,9%).
L'alimentaire en recul
Dans le détail, tous les grands postes de consommation ont progressé (hôtellerie et restauration, transports, habillement...) Une seule exception : l'alimentaire. Fortement stimulé en 2020 par les confinements et le télétravail, ce dernier est revenu à la normale. Une évolution de tendance particulièrement visible avec le désintérêt pour les produits de base et de conservation, qui « traduisent un recul du fait maison », souligne l'Insee.
Plusieurs postes de dépenses ont été portés par une hausse des prix. C'est le cas des dépenses liées au logement avec, par exemple, les prix de l'énergie qui progressent fortement, particulièrement ceux du gaz (+ 21,4 % après – 10,1 %). Idem pour les transports en forte hausse, notamment due aux dépenses en carburants et lubrifiants qui ont particulièrement augmenté (+ 18,2 % après – 17,0 %).
Pouvoir d’achat: un plan qui suscite le doute
Un effet de rattrapage est aussi visible. Ainsi les dépenses en hébergement et restauration ont fortement progressé en volume (+15,2 %), sans pouvoir toutefois compenser le plongeon historique de 2020 (–34,0 %).
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