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L’immobilier touché par la crise énergétique
information fournie par Boursorama avec LabSense 19/11/2022 à 07:30

La crise énergétique, soit la pénurie d’énergie à l’échelle mondiale, n’épargne personne. Concernant l’immobilier, les attentes de Français ont évolué.

L’immobilier touché par la crise énergétique-iStock-AndreyPopov

L’immobilier touché par la crise énergétique-iStock-AndreyPopov

Les origines de la crise énergétique

En 2021, la reprise économique faisant suite à la récession causée par la pandémie a pour conséquence une crise énergétique mondiale, crise accentuée par la guerre déclarée par la Russie à l’Ukraine. Les prix des matières premières (gaz, pétrole, charbon…), entre autres, augmentent fortement. En France, plusieurs aides ont été mises en place (chèque énergie, chèque énergie exceptionnel…) et d’autres sont attendues (aide pour le chauffage au bois). Une aide aux entreprises en difficulté de paiement des factures de gaz et d’électricité a également été créée. Toutefois, la mise en place de ces différentes aides n’empêche pas les Français de revoir leurs habitudes et attentes, comme dans le domaine immobilier.

Les nouvelles attentes des Français

Tandis que la COVID-19 a donné des envies de vert à de nombreux Français qui ont choisi de s’éloigner des grandes villes, la crise énergétique chamboule à nouveau le secteur immobilier. Selon une étude de Bien’ici pour Les Échos, les maisons hors de ces fameuses grandes villes attirent désormais moins d’acheteurs. D’après Philippe de Ligniville, directeur général adjoint de Bien’ici, on note une baisse de la demande plus importante pour les maisons que pour les appartements. « On revient sur une recherche un peu plus urbaine. Les biens situés plus en périphérie marquent le pas. » Mais pourquoi ce changement ? Plusieurs raisons l’expliquent : les prix des maisons ont enregistré une hausse de 8,5 % en un an (source : Fnaim) ; les particuliers sont plus exigeants concernant les DPE (diagnostics de performance énergétique) ; face à la hausse des prix des carburants, ils veulent se rapprocher de leur lieu de travail (et autres écoles) afin de moins dépendre de la voiture. Les zones rurales sont donc moins attractives aux yeux des Français, un constat partagé par divers professionnels du secteur, d’Orpi à Laforêt Immobilier.

« Les ménages sortent leur calculette »

Selon Yann Jéhanno, président de Laforêt Immobilier, les ménages français ont désormais le réflexe de calculer leurs futures dépenses quand ils cherchent un bien. Ils prennent ainsi en compte l’utilisation de la voiture (et la possible nécessité d’en acheter une deuxième) mais aussi les coûts liés au chauffage. Beaucoup préfèrent donc des logements plus petits mais à proximité des transports en commun.

Pas la crise pour toutes les branches de l’immobilier

En région parisienne, le marché de l'ultra luxe ne connaît pas du tout la crise. Dans certains arrondissements comme le 6e, le 7e, le 8e ainsi que le 16e, le mètre carré peut ainsi dépasser les 30 000 € pour des biens sans travaux. Nicolas Pettex-Muffat, directeur général de Daniel Féau Conseil Immobilier, a indiqué vendre deux fois plus de biens d’une valeur dépassant les trois millions d’euros qu’avant la COVID. Et, parmi les acheteurs, on trouve beaucoup d’Américains. Enfin, au moindre point négatif (quartier bruyant…), comme pour l’immobilier classique, les clients négocient les prix à la baisse.

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