L’impact de la pandémie et de la hausse des taux
Ces dernières années, plusieurs facteurs ont contribué à la dévalorisation rapide de certaines catégories d’actifs immobiliers. La pandémie et l’essor du télétravail en période post-covid ont sévèrement modifié les règles d’usage des bureaux, déstabilisant la dynamique d’offre et de la demande. En parallèle, la hausse rapide des taux directeurs a lourdement impacté la valeur des actifs les plus populaires, stoppant net la revalorisation des actifs immobiliers enclenchée à partir de 2012. L’augmentation des taux a par ailleurs dévalué de manière significative les actifs dits « cycliques » comme les bureaux, les infrastructures logistiques ou encore les commerces.
L’immobilier de santé : un actif résilient
Dans ce contexte, certains actifs ont toutefois réussi à maintenir le cap, se montrant plus solides d’un point de vue structurel. C’est le cas des actifs du secteur de l’immobilier de santé, qui suscitent un intérêt grandissant auprès des investisseurs. Autrefois alternatif, l’immobilier de santé bénéficie des conséquences du vieillissement de la population et des besoins croissants en matière d’infrastructures d’accueil et de soins. L’immobilier de santé, naturellement moins soumis aux fluctuations économiques que l’immobilier de bureaux, a par ailleurs démontré une certaine stabilité ces dernières années, conservant globalement sa valeur au moment où les actifs de bureaux dégringolaient. De plus, compte tenu des besoins grandissants, le secteur de la santé permet aux investisseurs immobiliers de bénéficier d’une visibilité sur le long terme. Il se retrouve donc aujourd’hui au cœur d’une stratégie d’investissement qui sert un double objectif : préserver et faire fructifier le capital investi et préparer l’avenir.
Des opportunités d’investissement
On estime que la France compte près de 2 millions de personnes dépendantes en 2024. En Europe, la part des personnes âgées de 65 ans et plus devrait passer de 20 % (2020) à près de 30 % en 2100. Les maladies chroniques ou neurodégénératives en lien avec l’âge devraient donc statistiquement augmenter, accentuant les besoins en matières de structures adaptées à l’accueil et aux soins des personnes en situation de dépendance. En France comme dans plusieurs pays d’Europe, le secteur de la santé fait cependant face à des défis importants en matière de coûts de construction, d’entretien et d’exploitation. Poussé par ces évolutions, le secteur se transforme progressivement pour permettre l’émergence de solutions de gestion et de financement visant à maintenir la rentabilité des investissements. Là où le secteur public pâtit d’un manque de ressources, les opérateurs privés occupent une part croissante du marché.
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