Environ 90 personnes ont été évacuées d’une HLM surplombant le marché couvert de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) qui a été entièrement détruit par un incendie tôt dimanche 18 août. L’attente pour espérer regagner leur logement commence.
Dans la nuit de samedi 17 à dimanche 18 août, le marché de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) a été entièrement détruit par un violent incendie. «Il ne reste strictement rien», a constaté le maire Patrick Balkany qui s’est rendu sur place avec sa femme Isabelle. Le feu, «extrêmement violent», s’est déclaré un peu avant 2 heures du matin et a été maîtrisé au bout de trois heures par une centaine de sapeurs-pompiers.
L’objectif de ces derniers a été contenir le feu à l’intérieur du marché couvert de 4500 m² mais également d’éviter qu’il se propage à la tour d’habitation de 50 mètres de haut qui le surplombe. Un immeuble d’une centaine de logements sociaux où résidaient environ 90 personnes. Aucune victime n’est à déplorer mais toutes ont été évacuées et déplacées dans une salle municipale, le Pavillon des Fêtes, en attendant de savoir si elles peuvent réintégrer leur logement.
Une tâche d’ordinaire bien délicate mais qui l’est d’autant plus en ce week-end du 15 août. «Intense difficulté pour trouver un architecte officiel de sécurité autorisant la réintégration des habitants...», a déploré Isabelle Balkany dans un tweet. Certes, la situation n’est pas aussi catastrophique que pour les habitants de la rue de Trévise (IXe arrondissement de Paris) dont les appartements avaient été soufflés par une violente explosion en janvier dernier (4 personnes avaient été tuées). Ici, à Levallois, les logements n’ont, a priori, subi aucun dégât.
Mais c’est en effet un architecte de sécurité qui doit se rendre sur les lieux pour expertiser l’immeuble et vérifier qu’il n’existe aucun risque d’incendie ou d’effondrement. Une fois qu’il a rendu son feu vert, les habitants pourront regagner leur logement. Une attente qui peut parfois prendre plusieurs jours voire semaines. On peut supposer qu’après un tel incendie, les autorités ne veulent prendre aucun risque. En attendant, c’est à la mairie d’assurer l’hébergement des habitants et de leur trouver une solution de relogement.
Dans ce type de situation, les municipalités peuvent saisir le Fonds d’aide au relogement, comme le prévoit le Code général des collectivités territoriales (article L 2335-15). Ce fonds accorde des aides financières aux communes afin d’assurer, pour six mois maximum, le relogement d’urgence ou temporaire de personnes qui occupaient des logements représentant un danger pour leur santé ou pour leur sécurité.
Si l’attente venait à perdurer, se pose également la question du paiement du loyer. Le seul cas où le locataire peut cesser de le verser sans avertir son propriétaire (en l’occurrence un bailleur social dans le cas de Levallois), c’est lorsque l’immeuble qu’il occupe est frappé d’un arrêté municipal. Ce qui n’est pas le cas de l’édifice à Levallois. Dès lors, les locataires doivent continuer à payer leur loyer. En espérant un geste de la part du bailleur social.
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