
immobilier loupe (Crédits: Adobe Stock)
INFOGRAPHIES - Une récente étude démontre que le rapport de force entre l'offre et la demande n'est pas si figé que ça. La tension locative baisse d'un cran dans bon nombre de villes et les ventes se relancent légèrement dans d'autres.
En cette période de trêve des confiseurs toutes les bonnes nouvelles, même timides, sont à regarder d'un œil bienveillant. C'est ainsi qu'une récente analyse signée de la société spécialisée dans la data immobilière Yanport et portant sur l'analyse de la tension du marché immobilier dans les six plus grandes villes françaises donne quelques raisons d'espérer. Alors que le niveau de transactions reste particulièrement faible et qu'à l'inverse les locataires ont toujours énormément de mal à trouver chaussure à leur pied, cette étude pointe de légères améliorations.
«Nous nous sommes appuyés sur trois types de données pour cette étude de la tension du marché, précise Ludovic Gauvin, directeur des données chez Yanport. À la base, il y a bien sûr le stock de biens mis en vente, mais aussi la durée de commercialisation et surtout l'évolution des prix durant la durée de vie des annonces. Ce dernier point est très important pour traduire une éventuelle évolution des forces en présence.» Lorsque l'indice se trouve autour de 0, le marché est équilibré et, d'expérience, il est dynamique autour de 10 à 20 et commence à surchauffer au-delà. À l'inverse, les valeurs négatives sont la marque d'un marché à la traîne. Il en ressort notamment que depuis la fin 2023/début 2024 la tension sur le marché locatif semble s'être stabilisée voire a légèrement diminué dans les plus grandes villes de France. À l'inverse le marché de la transaction reprend quelques couleurs dans certaines villes comme Paris, Lyon , Nantes, et dans une moindre mesure Toulouse .
Baisse des taux
«Ce début de tension retrouvée, c'est une amorce de rebond qui tient au contexte de baisse des taux, estime Ludovic Gauvin. C'est ce qui a stimulé la production de crédit immobilier et relancé certaines ventes.» Paris a ainsi quasiment retrouvé son niveau de tension de la période pré-Covid pour les transactions. Ailleurs, à l'exception de Nice, la tension remonte mais reste à des niveaux bien inférieurs à ceux des belles années.
La tension sur le marché locatif reste quant à elle bien supérieure avec une offre incapable de répondre à la demande. Deux exceptions notables: Nantes, seule ville où le marché de la vente est plus dynamique que celui de la location , les deux restant à des niveaux très faibles et Lyon où la tension des deux marchés est sur le point de se rejoindre à un niveau d'équilibre. Dans la première, on note en effet que le stock de location augmente sensible avec des appartements qui mettent de plus en plus de temps à se louer alors que c'est l'inverse pour les ventes où les prix se sont même mis à augmenter légèrement. Du côté de Lyon, il semble que le marché de la transaction après avoir été durablement atone effectue un rattrapage. Là encore, effet diamétralement opposé pour la location, longuement en surchauffe avant de retrouver l'équilibre.
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