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Le prolongement de la ligne 14 du métro francilien promettait une revalorisation des quartiers desservis. Un an après, les effets sur le marché immobilier restent contrastés, loin d'une envolée généralisée des prix.
La mise en service du prolongement nord-sud de la ligne de métro 14 en juin 2024, reliant Saint-Denis-Pleyel à l'aéroport d'Orly, était censée doper l'immobilier résidentiel autour de ses nouvelles gares. Un an plus tard, les données recueillies par les notaires du Grand Paris nuancent cette perspective : l'impact sur les prix reste, à ce jour, hétérogène et globalement modéré.
Saint-Denis-Pleyel : un exemple de valorisation réussie
Certaines zones tirent leur épingle du jeu. À Saint-Denis-Pleyel, les prix dans un rayon de 800 mètres autour de la gare ont progressé de 2 % sur un an, malgré une baisse de 7 % dans l'ensemble de la commune. Sur dix ans, l'écart est encore plus marqué : +44 % contre +19 % pour Saint-Denis. La transformation profonde du secteur, avec notamment le village olympique et des projets d'envergure, semble avoir joué un rôle déterminant.
Des effets contrastés autour des autres nouvelles gares
Cependant, ces hausses isolées ne traduisent pas un phénomène généralisé. À Saint-Ouen, autour de la station connectée au RER C, les prix ont reculé de 11 % sur un an, tandis que la stabilité prévaut ailleurs dans la commune. Au Kremlin-Bicêtre, autour de la nouvelle station Hôpital Bicêtre, les prix enregistrent une baisse significative de 13 %, dans un marché déjà peu dynamique.
Porte de Clichy : la proximité parisienne fait la différence
À l'inverse, certains secteurs montrent une résilience plus marquée. Le périmètre autour de la Porte de Clichy, côté parisien, affiche une progression de 22 % sur dix ans, nettement supérieure à celle de la commune de Clichy (+11 %). Ce différentiel illustre le rôle protecteur d'une meilleure accessibilité, même dans un contexte de correction des prix.
Au sud de Paris : des signes encore faibles
Plus au sud, l'absence d'un marché immobilier suffisamment actif autour des gares de Villejuif-Gustave Roussy, Chevilly-Larue ou encore L'Haÿ-les-Roses rend difficile toute conclusion définitive. Seule la commune de L'Haÿ-les-Roses présente une hausse annuelle de 5 % autour de sa gare.
Un impact encore incertain
Au final, la promesse d'une revalorisation systématique des quartiers desservis par la ligne 14 ne se vérifie pas encore. Le contexte économique incertain, les nuisances des chantiers prolongés, mais aussi des facteurs locaux propres à chaque territoire, semblent freiner l'effet de levier attendu. Les experts estiment que la pleine mesure de l'impact sur l'immobilier ne pourra être prise qu'à moyen terme, lorsque les infrastructures seront totalement intégrées à leur environnement urbain.
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