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Ils dépoussièrent la boîte aux lettres pour lui donner un avenir
information fournie par Le Figaro 12/07/2023 à 06:00

(Crédits photo : Flickr - Emmanuel Gilloz )

(Crédits photo : Flickr - Emmanuel Gilloz )

Avec ses boîtes à lettres et à colis connectées, une start-up française adapte cet objet en perte de vitesse pour faciliter le quotidien, notamment en zone rurale.

La boîte à lettres (physique) sera-t-elle la prochaine à rejoindre le fax ou la cassette audio parmi les équipements obsolètes tués par les évolutions technologiques? Au rythme où fond le trafic de courrier, c'est un vrai risque à court ou moyen terme. Pourtant, si l'on ne reçoit plus beaucoup de lettres, le trafic de colis a explosé, dopé par le commerce en ligne. Sauf que la boîte aux lettres classique n'est pas du tout adaptée à ce genre de format. C'est pourquoi Adrien Oksman et Olivier de Rodellec ont décidé de créer Boks, en 2017. «Partant du principe que l'e-commerce s'est énormément développé et que 80% des consommateurs souhaitent recevoir leur colis chez eux, nous avons voulu leur proposer une boîte à lettres 2.0, explique Olivier de Rodellec. Un objet dont la taille et la sécurité sont adaptées aux besoins actuels.»

C'est ainsi qu'est née BoksOne, une boîte facile à installer, sans alimentation électrique dotée d'une fente à courrier, mais aussi et surtout d'un volume de près de 100 litres (98 exactement), soit l'équivalent de 4 boîtes aux lettres traditionnelles et 10 boîtes à chaussures. Elle dispose surtout d'une carte électronique alimentée par pile avec une autonomie de plus de 2 ans. C'est cet équipement qui permet au livreur d'obtenir un code à usage unique pour ouvrir la boîte et y déposer son colis. Même chose pour le propriétaire de la boîte et pour toutes les personnes auxquelles il souhaite donner un accès.

Boîte à clés connectée

Une version plus grande de cette boîte connectée (près de 300 l) a été développée pour les copropriétés, sur le même principe d'une consigne partagée et non pas de compartiments individuels. Un système de balance connectée qui associe un poids à chaque colis et la traçabilité des ouvertures de la boîte par tous les occupants garantissent la sécurité du système. Mais le marché des copropriétés (neuves et anciennes) est plus lent et compliqué à pénétrer si bien que les boîtes individuelles pèsent près de 80% de l'activité. La société revendique avoir vendu plus de 3000 modèles de ces dernières avec un tarif actuellement affiché à 329 euros pièce. La clientèle typique habite en maison en zone peu dense où il faut souvent rouler 15 minutes pour accéder au point relais le plus proche.

La société compte exporter son modèle chez nos voisins européens et mise sur la multiplication des usages. «Nos modèles actuels peuvent aussi recevoir des badges NFC que l'on peut distribuer pour une ouverture instantanée, précise Olivier de Rodellec. Par ailleurs, grâce à notre partenariat avec La Poste, la boîte permet de gérer d'éventuels retours de colis avec Colissimo.» L'entrepreneur se plaît à envisager l'utilisation de ces boîtes par des commerces de proximité pour livrer leurs produits en l'absence des propriétaires, voire pour prêter sa perceuse aux voisins. Sans oublier que cette boîte peut aussi faire office de boîte à clés connectée géante, pour permettre de récupérer les clés de la maison à des amis, la famille, voire des locataires Airbnb.

Et la sécurité dans tout ça? Du côté de Boks, on explique que le succès du produit est lié à sa performance sur ce point, la société n'évoquant qu'un seul cas de boîte forcée. Et l'absence de passe-partout universel, facilement disponibles comme ceux existants pour les boîtes aux lettres agréées par La Poste, renforce cette sécurité. Mais s'il devait y avoir un acte de vandalisme, il faudrait alors se tourner vers les conditions d'assurance effraction de sa multirisque habitation et/ou se tourner vers son e-commerçant qui lui-même peut ouvrir un litige avec le transporteur, en cas de négligence.

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