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Il n’y a presque plus de villes où acheter un logement vaut mieux que le louer
information fournie par Le Figaro 05/09/2023 à 10:16

Il faut désormais 15 ans et 6 mois pour qu’acheter un logement de 70m² soit plus intéressant que le louer dans les grandes villes. Il fallait 1 an et 9 mois en 2019, selon la même étude.

Les études immobilières «Acheter ou louer» se suivent d’années en années mais ne se ressemblent pas. Pour sa 10e édition, le baromètre du courtier Meilleurtaux laisse en effet apparaître de nombreuses villes où être locataire semble financièrement plus avantageux que devenir propriétaire. La faute à des taux de crédit qui se sont envolés sans que les prix d’achat immobiliers ne baissent significativement tandis que les loyers ne disposent pas d’une grosse marge d’augmentation.

L’étude couvre les 32 plus grandes villes de France et s’appuie sur l’achat ou la location d’un logement de 70 m². Il en ressort qu’il faut désormais 15 ans et 6 mois en moyenne pour rentabiliser l’achat de sa résidence principale. Une durée qui ne cesse de s’allonger ces dernières années: elle était de 13 ans et 9 mais l’an passé, de 5 ans et 8 mois en 2021 et même d’un an et 9 mois en 2019, son point bas historique. De quoi s’interroger sur la pertinence d’acheter quand on sait que la durée de détention moyenne d’un logement tourne autour de 7 ans... Si l’on s’appuie sur ce critère, seules les villes de Mulhouse (où l’achat se rentabilise en un an et 6 mois), Saint-Etienne (3 ans et 6 mois) ainsi que Metz (6 ans et 6 mois) passent la barre. «Si ces villes tirent leur épingle du jeu malgré le contexte actuel cela s’explique tout simplement par une baisse des prix de l’immobilier. Une ville comme Metz, le prix au m² a baissé de près de 500 euros », explique Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux avant de poursuivre: «mais ce sont également des villes où les prix à la location ont quant à eux augmenté permettant aux propriétaires de rentabiliser plus vite malgré la hausse des taux, la location pour un bien équivalent en parallèle ayant elle augmenté» .

Et en restant sous la barre des 10 ans, se rajoutent les villes de Limoges (8 ans), Nîmes et Toulon (8 ans et 6 mois) ainsi que Rouen (9 ans et 6 mois). Partout ailleurs, le calcul financier semble avantager la location avec des durées de rentabilisation qui deviennent énormes. Paris est intouchable avec 30 ans de retour sur investissement mais Nantes, par exemple, s’affiche à 24 ans, Angers à 24 ans et 6 mois tandis que Toulouse est à 23 ans, Bordeaux, Dijon et Lyon à 22 ans, Aix-en-Provence à 21 ans et 6 mois, Lille à 20 ans et 6 mois, et enfin Strasbourg et Rennes à 21 ans pour finir la liste des «plus de 20 ans».

«Il est évident que le marché immobilier a connu des bouleversements significatifs entraînant des changements de dogme pour les acquéreurs, souligne Maël Bernier. Dans de nombreuses villes, qui étaient autrefois caractérisées par des retours sur investissement rapides, le scénario a considérablement évolué. Ces villes affichaient en effet dans la très grande majorité des cas des prix de l’immobilier assez faible ou du moins très en dessous des autres métropoles et offraient ainsi à leurs habitants un accès à la propriété très vite budgétairement favorable au détriment très net de la location. Or ces villes ont subi un regain d’attractivité post-covid qui a fait bondir les prix, ce qui explique l’allongement notable de la durée de détention de rentabilité.»

Parmi les 32 villes analysées, la période requise pour que l’achat devienne rentable a augmenté dans 17 d’entre elles. Pour des villes telles que Perpignan, Le Mans, Aix-en-Provence ou encore Reims, la durée de rentabilité d’un achat est passé respectivement à: 10 ans (contre 2 ans en 2022), 19 ans (contre 8 ans en 2022), 21,6 ans (contre 8 ans en 2022) et 19 ans (contre 3,6 en 2022). Reste que l’étude élude forcément toute une série d’aspects: il y a notamment la question de pouvoir acheter ou non qui s’est toujours posée à laquelle s’ajoute désormais la question de disponibilité de l’offre locative. Malgré les ennuis fiscaux, la question du DPE et les autres tracas que pose la détention immobilière, elle reste un garant de sécurité. L’occasion d’avoir un toit qui, à terme, ne nécessitera plus le paiement de mensualités. Un confort difficile à mesurer de manière purement financière.

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