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Hausse des prix de l'énergie, salaires : La question du pouvoir d'achat des ménages revient dans le débat
information fournie par Boursorama avec Newsgene 07/09/2021 à 17:07

Le tarif réglementé du gaz a augmenté de près de 10 % en juillet, de 5 % en août et encore de 8,7 % au 1er septembre (illustration). (Pixabay / Magnascan)

Le tarif réglementé du gaz a augmenté de près de 10 % en juillet, de 5 % en août et encore de 8,7 % au 1er septembre (illustration). (Pixabay / Magnascan)

La question du pouvoir d'achat des ménages revient dans le débat avec la rentrée et à l'approche de l'élection présidentielle. La hausse des prix du carburant et du gaz suscitent notamment des inquiétudes.

Avec la rentrée, les inquiétudes sur le pouvoir d'achat des ménages reprennent avec vigueur. Hausse des prix de l'énergie, débat sur les salaires : la pression monte sur le gouvernement à sept mois de l'élection présidentielle. C'est l'accélération de l'inflation, surtout due à la remontée des prix de l'énergie et donc à la flambée de ceux des carburants, qui a réveillé les craintes cet été.

Le tarif réglementé du gaz a ainsi bondi de près de 10 % en juillet, de 5 % en août et encore de 8,7 % au 1er septembre. Le sujet est sensible car l'énergie constitue une des principales dépenses contraintes des ménages, en particulier les plus modestes, et a déjà été le déclencheur du mouvement des gilets jaunes fin 2018.

Un pouvoir d'achat globalement préservé

Malgré une chute brutale de l'activité économique l'an dernier (-8 %), le pouvoir d'achat des ménages a toutefois été globalement préservé (+0,4 %), selon l'Insee, et devrait encore progresser de 1,8 % cette année, grâce au soutien public massif. Et les ménages ont accumulé plus de 140 milliards d'euros d'épargne supplémentaire depuis le début de la crise. « Nous ne sommes pas dans une situation dramatique du pouvoir d'achat liée à la crise sanitaire » , résume Emmanuel Jessua, économiste à l'institut Rexecode. « Mais il peut y avoir un sujet sur les dépenses contraintes des ménages, qui sont notamment l'énergie et le logement, qui peut expliquer les inquiétudes sur leur pouvoir d'achat » , ajoute-t-il, cité par l'AFP.

Face à ces inquiétudes, le gouvernement multiplie les prises de parole, pour rassurer sur une inflation qu'il juge temporaire, comme beaucoup d'économistes, mais aussi pour pousser les entreprises à augmenter les bas salaires.

Faible marge de manœuvre

Si les entreprises n'évacuent pas complètement ce sujet, elles pointent les coûts qu'une telle hausse engendrerait. « Si les salaires augmentent, les prix vont augmenter » , a notamment mis en garde le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux, en évoquant l'hôtellerie-restauration.

La pression vient aussi des syndicats, qui font des salaires un des sujets de la rentrée sociale. Sauf qu'hormis dans la fonction publique, où des revalorisations sont prévues dans l'éducation et la santé, le gouvernement a peu de marges de manœuvre budgétaires, avec des finances publiques exsangues du fait de la crise. Bruno Le Maire a seulement défendu lundi 6 septembre le dispositif du chèque-énergie, versé à plus de 5,8 millions de ménages, estimant qu'il est « une des solutions appropriées face à l'augmentation des prix de l'énergie » . Il a aussi confirmé la création d'un chèque alimentaire durable pour les plus modestes, sans doute l'an prochain.

Quid du Smic ?

La question d'une augmentation du Smic, au-delà de la possible revalorisation automatique du 1er octobre, se pose également mais elle serait une mauvaise idée, selon le ministre de l'Economie. « Donner un coup de pouce (au Smic) c'est aussi donner un coup de canif au redressement de l'emploi » , a-t-il martelé lundi sur RMC et BFMTV , alors que le sujet est au cœur des propositions de la gauche pour l'élection présidentielle.

La France insoumise ou le PCF défendent une nette augmentation du Smic, quand le candidat à la primaire écologiste, Eric Piolle, veut rehausser d'au moins 10 % les salaires. A droite, c'est la baisse des cotisations sociales qui a les faveurs des candidats, associée à une nouvelle réduction des impôts de production payés par les entreprises.

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