
Un aperçu des réformes fiscales et financières de 2025 : ce que vous devez savoir. (Crédit photo : Shutterstock)
Alors que l'année 2025 commence dans un contexte politique et budgétaire particulier, plusieurs mesures concernant les impôts, les retraites et l'épargne des particuliers entrent en vigueur dès le 1er janvier. Tour d'horizon des principaux changements.
Barème de l'impôt sur le revenu figé
En raison de l'absence d'une loi de finances votée à temps, le barème de l'impôt sur le revenu ne subit pas sa traditionnelle révision. Quelles sont les conséquences pour les contribuables ?
Taux de prélèvement à la source (PAS) inchangé - Les taux appliqués en janvier 2025 restent les mêmes qu'en 2024. Habituellement mis à jour en septembre après la déclaration des revenus et l'intégration des nouveautés fiscales, ils ne seront pas actualisés en ce début d'année.
Option pour le taux neutre - Les contribuables ayant choisi le taux neutre continueront à se voir appliquer la grille par défaut actuelle qui restera en vigueur jusqu'à la publication de la nouvelle loi de finances.
Avance sur réductions et crédits d'impôt (RICI) - L'absence de revalorisation du barème n'a pas d'impact sur l'avance RICI versée en janvier ou mars 2025, car celle-ci est calculée sur la base des revenus de 2023 déclarés en 2024.
Modifications via "Gérer mon prélèvement à la source" et simulateurs - Les usagers signalant un changement de situation fiscale verront leur taux de PAS recalculé selon le barème actuel. De plus, les simulateurs en ligne utilisent le barème en vigueur et seront mis à jour une fois la loi de finances pour 2025 adoptée.
Revalorisation des retraites à hauteur de l'inflation
Au 1ᵉʳ janvier 2025, les pensions de retraite de base bénéficient d'une revalorisation de 2,2 %, conformément à l'évolution de l'inflation. Le rejet du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 a empêché l'adoption du budget 2025, ce qui a entraîné l'application automatique des règles d'indexation prévues par la loi. Le projet de loi rejeté prévoyait deux hausses distinctes : 0,8 % en janvier pour toutes les pensions et 0,8 % supplémentaire en juillet pour les petites retraites. Ces mesures ne seront pas mises en œuvre.
Taux des PEL en baisse
Les nouveaux Plans épargne logement (PEL) ouverts à partir de janvier 2025 seront rémunérés à 1,75 %, contre 2,25 % précédemment. Les PEL déjà existants conservent leur taux initial.
Obligation d'information pour les zones à risque incendie
Les propriétaires de biens situés dans des zones à risque devront désormais informer leurs locataires ou acquéreurs des règles légales de débroussaillement. Cette mesure vise à renforcer la prévention face aux risques d'incendie.
Taux d'intérêt légal actualisé
Les nouveaux taux d'intérêt légaux, utilisés notamment pour calculer les pénalités en cas de retard de paiement, prennent effet au 1ᵉʳ janvier. Ils resteront valables jusqu'au 30 juin. Ils sont fixés à 7,21 % pour les créances des particuliers n'agissant pas pour des besoins professionnels et à 3,71 % pour les autres cas.
Frais d'obsèques : relèvement du plafond
Les héritiers ont l'obligation de payer les frais d'obsèques si le défunt n'avait pas souscrit de contrat pour leur prise en charge. Pour régler ces frais, un prélèvement sur les comptes bancaires du défunt peut être effectué sous certaines conditions. Le montant maximum pouvant être prélevé sur le compte bancaire d'un défunt pour couvrir ses frais d'obsèques est revu à la hausse au 1er janvier 2025. Il est fixé à 5.910 euro.
Location touristique : de nouvelles règles en vigueur dès 2025
La loi du 19 novembre 2024, visant à mieux encadrer les locations de meublés touristiques, introduit plusieurs mesures pour renforcer leur régulation à l'échelle locale.
Déclaration obligatoire pour les loueurs
Dès le 20 mai 2026, tous les propriétaires proposant des locations meublées touristiques devront enregistrer leur logement sur une plateforme nationale et prouver qu'il s'agit de leur résidence principale en fournissant leur avis d'imposition.
Fiscalité révisée
Les taux d'abattement fiscal sur les revenus locatifs évoluent :
- 50 % pour les meublés classés et chambres d'hôtes (plafond de 77.700 euros annuels, contre 71 % et 188.700 euros auparavant).
- 30 % pour les meublés non classés (plafond de 15.000 euros, contre 50 % et 77.700 euros précédemment).
Ces nouveaux taux s'appliquent dès les revenus perçus en 2025.
Diagnostic de performance énergétique (DPE) obligatoire
Les logements proposés à la location en zones tendues et soumis à autorisation devront respecter des normes de performance énergétique. Un calendrier progressif est prévu :
- Classe F minimum en 2025,
- Classe E minimum en 2028,
- Classe A à D obligatoire d'ici 2034 pour tous les meublés touristiques.
En cas de non-conformité ou de refus de fournir un DPE valide, les propriétaires s'exposent à des sanctions pouvant atteindre 5.000 euros par logement ou une astreinte de 100 euros par jour de retard.
Pouvoirs renforcés pour les maires
Les communes disposent de nouveaux outils pour mieux encadrer les locations :
- Limitation des durées de location : les résidences principales pourront être louées jusqu'à 90 jours par an (au lieu de 120 actuellement). Les contrevenants risquent une amende de 15.000 euros.
- Quotas d'autorisations : les maires pourront fixer des quotas de meublés touristiques par zone et réserver des espaces pour les résidences principales dans le plan local d'urbanisme (PLU).
- Sanctions administratives : des amendes jusqu'à 10.000 euros pour absence d'enregistrement et 20.000 euros pour fausse déclaration ou faux numéro d'enregistrement pourront être infligées.
Changements dans les règlements de copropriété
Les copropriétaires devront informer leur syndic en cas de location touristique déclarée. Les règlements de copropriété pourront être modifiés plus facilement, à la majorité des deux tiers (contre unanimité auparavant), pour interdire les meublés de tourisme.
Partage de la valeur en entreprise
Un nouveau dispositif obligatoire impose aux entreprises de 11 à 49 salariés de mettre en place une prime de partage de la valeur, une participation ou un intéressement. Ce système, entré en vigueur au 1ᵉʳ janvier, vise à renforcer les avantages financiers pour les employés.
Taux d'usure révisé
Les nouveaux plafonds de taux d'emprunt pour les crédits immobiliers et à la consommation sont fixés pour le premier trimestre 2025. Cette mesure vise à protéger les emprunteurs contre des conditions financières excessives. Par exemple, pour les prêts à taux fixe d'une durée comprise entre 10 ans et 20 ans, le taux d'usure est de 5,80%.
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