Epargne : quels placements pour aider ses enfants ?

information fournie par Boursorama avec LabSense •20/11/2018 à 14:10

Aider sa famille et notamment ses enfants ou petits-enfants est une évidence pour une grande majorité des Français. Qu'il s'agisse de financer les études, le premier logement ou encore le permis de conduire, ils n'hésitent pas à transmettre des sommes importantes à leurs descendants sous la forme de donations ou plus souvent de placements d'épargne, ou encore d'usufruit.

Epargne : quels placements pour aider ses enfants ? / iStock.com - ThitareeSarmkasat

La donation ou le présent d'usage

Avant d'offrir la possibilité à votre descendance de jouir d'une épargne que vous auriez placée à son intention dans une assurance-vie par exemple, vous pouvez lui transmettre de l'argent (ou des biens mobiliers) de votre vivant. Le plus simple est alors la donation. Attention toutefois aux taxations (de 5 à 45%) en vigueur. Pour y échapper, vous vous servirez de l'un des formulaires de donation n° 2731 et 2735 (relatifs au don manuel). Le premier permet à chaque parent âgé de moins de 80 ans de donner à chacun de ses enfants de plus de 18 ans jusqu'à 31 865€ sans être imposé, et ce, tous les 15 ans. Le deuxième autorise des donations de différentes formes (bien immobilier, oeuvre d'art, titres de société) pouvant atteindre jusqu'à 100 000€, tous les 15 ans également et en franchise totale d'impôts. Ces deux types de donation sont cumulables. Un autre moyen de donner à ses enfants ou petits-enfants en échappant à l'impôt est le présent d'usage. Il s'agit alors d'offrir à l'occasion d'une fête (anniversaire, mariage, etc.) une gratification à la personne de son choix. Sans trop bourrer l'enveloppe tout de même. La jurisprudence estime qu'un don allant jusqu'à 2% du patrimoine du donateur reste un présent d'usage. Au-delà, le fisc peut le requalifier en don et demander le paiement de droits de mutation.  La donation-partage transgénérationnelle est également une option intéressante puisqu'elle permet d'associer enfants et petits-enfants en offrant la possibilité aux premiers de se désister au profit des seconds.

Les plans d'épargne et l'usufruit

Un autre présent d'usage fréquemment utilisé par les français sans le savoir est le PEL. En effet, pour le fisc, ouvrir un PEL au nom de son enfant et l'alimenter est considéré comme un présent d'usage. L'épargne est pourtant le meilleur moyen de protéger sa famille estiment 60% des français interrogés par la Carac, mutuelle d'épargne et de retraite, qui publie chaque année son baromètre sur le sujet de l'entraide financière. Ce sont les livrets d'épargne (66%) qui ont ainsi la préférence des français lorsqu'il s'agit d'épargner pour leurs proches, devant l'assurance-vie (51%) et le PEL (24%). Une autre option intéressante, pour les ménages qui peuvent se le permettre, afin de procurer de l'argent à ses enfants, est la donation temporaire d'usufruit. En "démembrant" un bien (un appartement ou un compte-titres par exemple), vous en gardez la nue-propriété mais en transférez l'usufruit à votre enfant. Il touchera alors les loyers, s'il s'agit d'un bien immobilier ou les dividendes dans le cas d'un compte-titres. Comme vous ne transmettez que l'usufruit, la donation n'est envisagée que sur une fraction de la valeur du bien, soit 23% de sa valeur totale. Même si cette opération entraîne des frais de démembrement et de donation, elle reste intéressante puisqu'elle vous permettra en outre de payer moins d'impôt.

L'info en plus

Selon le baromètre de la Carac, le montant moyen de l'aide familiale est de 1 500€ par an, tous moyens confondus. Mais c'est l'épargne qui a la faveur des parents puisqu'ils sont 24% à épargner pour venir en aide à leurs enfants.