Epargne : les Français privilégient l'assurance-vie et le Livret A au lieu de consommer

information fournie par Boursorama avec Newsgene •25/09/2018 à 09:50

(Pixabay)

L'augmentation du pouvoir d'achat depuis le début de l'année n'a pas profité à la consommation (-0,1%). Les Français ont préféré l'épargne, avec plus de 18 milliards d'euros investis dans l'assurance-vie et le Livret A

Les Français placent leur argent au lieu de le dépenser. Le taux d'épargne a progressé entre le premier et le deuxième trimestre (13,7% à 14,2% du revenu disponible brut), d'après les résultats détaillés des comptes nationaux de l'INSEE. Sur cette période, le taux d'épargne financière a grimpé de 3,7% à 4,2% du revenu disponible brut, précise BFMTV.

Succès malgré l'inflation

La hausse de pouvoir d'achat (+0,7%) au deuxième trimestre n'a pas pesé sur la consommation des ménages (-0,1%). Les Français ont préféré mettre leur argent de côté. L'assurance-vie et le Livret A sortent grands gagnants de cette course à l'épargne. Les deux placements préférés des Français affichaient une collecte nette de 3,75 milliards d'euros en août dernier.

Dans le détail, les Français ont déposé 1,35 milliard sur leurs Livrets A au mois d'août. Ce placement ne protège pourtant plus depuis le début de l'année contre l'inflation (2,3%) avec sa rémunération gelée à 0,75%. De son côté, l'assurance-vie enregistre une collecte nette de 2,4 milliards d'euros en août. C'est un record depuis 2010.

Inquiétude face à l'avenir

Sur les huit premiers mois de l'année, la collecte nette de l' assurance-vie s'élève à 17,1 milliards d'euros. Les versements sur les supports en unité de compte ont représenté 29% des cotisations encaissées depuis janvier, rappelle Les Echos. Les assureurs favorisent désormais ce type de contrat au détriment des fonds euros, malgré le risque de perte en capital.

Les Français se montrent inquiets face à l'avenir. Ils devraient donc continuer d'épargner. D'après un sondage Odoxa rapporté par Europe 1, une hausse de salaires en France ne signifie pas une augmentation de la consommation. Si leur rémunération augmentait de 10%, deux Français sur trois épargneraient la totalité ou une partie de ce gain de revenus.