Dans plusieurs pays et surtout en Espagne, les voisins se mobilisent pour s’opposer à la prolifération des locations touristiques. Au programme: campagnes d’affichage ou de boycott et sensibilisation sur les réseaux sociaux.
Il n’y a pas que les hôteliers ou certaines municipalités qui dénoncent les dérives d’une multiplication anarchique des locations touristiques. Parfois, ce sont les voisins eux-mêmes qui s’en chargent, excédés par les nuisances que peut générer cette activité: bruits intempestifs, soirées alcoolisées et envolée des prix de l’immobilier. En Espagne où la mobilisation sur ce sujet est active depuis déjà plusieurs années, les dénonciations prennent la forme la plus radicale.
On peut suivre ce ras-le-bol anti-Airbnb notamment sur les réseaux sociaux sous les hashtags #Stop pisos turisticos (non aux locations touristiques) et #Las casas no son hosteles (les maisons ne sont pas des hôtels). On y découvre notamment cette étonnante photo d’un balcon entouré de banderoles à l’étage supérieur comme à l’étage inférieur pour bien préciser que cette location est illégale. Ambiance. Ils sont aussi nombreux à se plaindre des dépôts anarchiques de détritus au pied de leur immeuble sans oublier les incontournables soirées musicales ultra-bruyantes, vidéos à l’appui. Le phénomène touche Barcelone depuis longtemps mais de nombreuses plaintes émanent désormais aussi de la capitale, Madrid, ou de Malaga, l’une des principales villes d’Andalousie.
Le symbole des boîtes à clés
Symbole de cette multiplication des locations touristiques: les boîtes à clés qu’utilisent les propriétaires disposant de plusieurs logements en général pour que leur locataire puisse les récupérer à tout moment. On découvre en photo ces fameuses boîtes installées dans des endroits incongrus, notamment sous des bancs publics. Parfois, quand le ras-le-bol est trop fort, notamment lors de l’arrivée massive de touristes britanniques pour la finale de la Ligue des champions de football, de véritables opérations commandos sont menées. Il s’agit alors de découper à la scie ces fameuses boîtes à clés ou de bloquer leur mécanisme à code. Si le mouvement est particulièrement virulent en Espagne, le Canada s’y met tout doucement. C’est notamment le cas à Montréal qui concentre la moitié des dix quartiers du pays proposant la plus forte densité de locations Airbnb.
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