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Des maisons en bois pour héberger les familles sans-abri à Strasbourg
information fournie par Le Figaro 14/11/2024 à 06:00

Ces petites maisons vont voir le jour à Strasbourg. Elles accueilleront des familles dont les enfants sont scolarisés dans la ville et qui vivent dans la rue.

Strasbourg, dans le Bas-Rhin (67), commence à voir fleurir des petits chalets en bois en vue du marché de Noël qui ouvrira ses portes devant les yeux ébahis des enfants. Ce ne seront pas les seules maisons qui pointeront le bout de leur nez. Des tiny houses à ossature bois visant à héberger des familles dont les enfants sont scolarisés à Strasbourg et qui se retrouvent à la rue verront également le jour dans l'hiver. Au total 5 à 7 unités sortiront de terre. Ces maisons mobiles de 22 à 27 mètres carrés, achetées par la collectivité, seront installées sur une parcelle municipale, rue de la Carpe Haute, jusqu'en 2026. En 2027, elles pourront être déplacées.

« Nous ne pouvons pas en installer plus de 7, le but étant d'aller sur la partie bétonnée du terrain et de ne pas imperméabiliser plus les sols », explique au Figaro Floriane Varieras, adjointe à la maire de Strasbourg en charge de la lutte contre la précarité. Ces maisons auront un bloc sanitaire commun au centre, le raccordement en eau de chaque tiny house étant trop coûteux en argent et en temps, selon la maire adjointe. « Les hivers sont très froids ici et les canalisations doivent être enterrées au moins à 20 centimètres », précise-t-elle.

Un coût de 480.000 euros

Coût total du projet? Un peu moins de 500.000 euros, 480.000 exactement. Une somme qui sera financée par les fonds propres de la collectivité mais aussi par des subventions du mécène KS construction, un groupe spécialisé dans l'immobilier. Le conseil municipal de Strasbourg du 4 novembre a voté cette dépense. Les soutiens financiers alloués par le promoteur KS s'élèveront à 70.000 euros dont 35.000 versés en 2024 et 35.000 en 2025. Le coût d'une petite maison est estimé à 40.000 euros.

Pourquoi un tel projet a-t-il vu le jour? « Chaque semaine dans le Bas-Rhin, entre 800 et 900 personnes distinctes appellent le 115 pour demander un hébergement. La moitié d'entre elles sont des familles avec enfants mineurs », est-il précisé dans l'exposé des motifs.

Un projet qui existe dans d'autres villes

Ces maisons à ossature bois montées sur roues sont déplaçables et ne peuvent donc pas s'apparenter à une solution pérenne aux yeux de Pierre Jakubowicz, conseiller municipal d'opposition. « Il faut arrêter de bricoler. Nous, ce que l'on dit, c'est qu'il y a des bâtiments vacants qui peuvent être rénovés , des terrains aménagés durablement », assène-t-il sur France Bleu . Floriane Varieras, justifie auprès du Figaro que « l'investissement de la Ville dans les tiny houses est pérenne mais l'implantation sur ce site identifié sera temporaire. Comme on sera propriétaire, on pourra les réutiliser ailleurs ». Elle reconnaît que cette initiative n'est pas une réponse globale au mal-logement: « Nous sommes tributaires des politiques gouvernementales en la matière. Nous avons déposé un recours contre l'État pour pointer ses carences mais on ne peut pas rester sans rien faire. Énormément d'enfants quand la classe est terminée dorment sous une tente ».

Les habitants du quartier s'étaient opposés à un premier projet sur ce terrain situé rue de la Carpe Haute, en avril dernier. Il s'agissait alors d'accueillir les gens du voyage. Une pétition avait été lancée, qui avait recueilli plus de 850 signatures. Le projet a donc évolué en un espace réservé aux personnes sans-abri. Strasbourg n'est pas la première municipalité à installer des maisons en bois pour les personnes sans domicile fixe. Rouen, en Seine-Maritime, a vu fleurir 16 logements de ce type équipés d'une cuisine, de toilettes et d'une douche.

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