Les écarts de taux sont-ils si différents d’une région à une autre? Peut-on encore emprunter à moins de 1%? Réponses.
Les taux de crédit immobilier à moins de 1% sur 20 ou 25 ans, c’est bel et bien fini! À moins d’avoir un dossier exceptionnel. Et encore, même les meilleurs profils ne sont pas sûrs d’avoir un taux inférieur à 1% sur 25 ans mais seulement sur 20 ans, si l’on en croit les chiffres publiés par le courtier Empruntis. Pour espérer obtenir un tel taux, vous devez désormais prendre un crédit immobilier sur 10 ans ou moins.
C’est la conséquence de la crise bien sûr mais aussi des restrictions imposées par les autorités financières depuis décembre dernier. « Les conditions d’octroi de crédit immobilier se durcissent. Il est donc préférable de préparer son projet plusieurs mois en amont et d’y consacrer le plus d’apport possible» , prévient Franck Roullier, président d’Empruntis.
Les professionnels recommandent ainsi d’avoir une épargne représentant au moins 10% du coût de l’emprunt. Sans compte que le taux d’endettement de l’emprunteur ne doit pas dépasser 33%. Sans quoi, à moins d’avoir des revenus exceptionnels (plusieurs milliers voire plus de 10.000 euros par mois), votre dossier ne sera pas accepté.
Autre enseignement de cette étude d’Empruntis: selon la durée de votre emprunt, les taux de crédit sont sensiblement les mêmes quelle que soit votre région. Les écarts de taux ne dépassent pas 0,1 point (voir ci-dessous). Un résultat plutôt inattendu étant donné les dynamismes des marchés selon que vous habitez l’Ile-de-France ou les Hauts-de-France par exemple. « Actuellement, i l n’y a plus de concurrence effrénée entre banques sur le crédit immobilier , affirme Franck Roullier. Toutes sont confrontées, dans toutes les régions, aux mêmes situations et sont frileuses sur le crédit ».
Des écarts qui pourraient se creuser à nouveau - « sans doute en octobre ou en novembre », selon Empruntis - lorsque la plupart des banques partiront à la conquête de nouveaux clients pour remplir leur objectif de production. « Quelques banques, qui sont en retard par rapport à leur objectif, nous ont dit qu’elles étaient ouvertes à des décotes importantes », souligne de son côté, Maël Bernier, de Meilleurtaux.com. Pour l’heure, la tendance générale est plutôt à une stabilisation des taux. En attendant les quatre derniers mois.
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