
(Crédits: Unsplash - Jenil Gogari)
Selon une étude récente analysant 2500 logements à travers la capitale, il reste des différences sensibles par secteurs lorsque les fenêtres sont ouvertes. Mais le développement du double vitrage lisse les résultats, vitres fermées.
La capitale est-elle vraiment cet enfer bruyant qu'imaginent bon nombre de personnes qui n'y vivent pas ? Eytan Koren, président du groupe de services immobiliers Manda, qui a réalisé une étude sur l'intensité sonore perçue dans les logements parisiens, estime que l'on noircit le tableau. « En fait, le niveau sonore moyen avec les fenêtres fermées tourne autour de 37 décibels, ce qui est un bon score, sachant que l'on n'est pas loin du seuil de confort fixé à 35 décibels , souligne-t-il. Pour mener d'autres études sur le confort énergétique et toute une série d'autres paramètres, je peux vous affirmer que les performances moyennes à Paris sont souvent éloignées de ces standards. » Un bon résultat que le dirigeant explique par la généralisation du double vitrage (au moins pour les logements gérés par son enseigne). « Historiquement, la première étape dans la rénovation des logements est passée par le changement des fenêtres, estime Eytan Koren. C'est un bon élément de confort et de qualité de vie pour le locataire tout en permettant des économies d'énergie. »
Après avoir passé au crible 2500 logements proposés à la location sur son site, Manda a pu cependant détacher 3 arrondissements qui tirent moins bien leur épingle du jeu que les autres. Il s'agit des 15e, 1er et 8e dont l'intensité sonore moyenne (fenêtres ouvertes et fermées) se rapproche de 42 dB. À l'inverse, les amateurs de calme seront mieux servis par les 7e, 9e et 17e arrondissements où le niveau moyen tourne autour de 40 dB (voir notre carte interactive) . Si le 7e arrondissement est un secteur réputé calme (à tous points de vue) dont la présence dans ce palmarès surprend peu, comment explique-t-on les autres résultats ? Selon Manda, la différence tient surtout au niveau de circulation et à la présence de grandes artères dans les arrondissements les plus bruyants.
Pourtant, les 9e et 17e arrondissements bien classés ne manquent pas de rues et boulevards à fort traffic. Tandis que les mal classés ne semblent pas forcément beaucoup plus défavorisés sur ce plan… « C'est vrai pour la présence des grands axes, admet Eytan Koren, mais tout dépend s'il s'agit de bureaux ou d'habitations. Dans les arrondissements calmes, ce sont surtout des bureaux que l'on retrouve aux abords des voies à grande circulation, les logements étant relégués dans des petites rues. Alors que dans les arrondissements bruyants, on retrouve beaucoup d'appartements situés à proximité directe du trafic.»
Sans surprise, l'étude rappelle que les logements sur cour sont les plus calmes (intensité sonore de 36,93 dB fenêtres fermées et de 41,35 dB fenêtres ouvertes) devant ceux donnant sur une rue piétonne (37,64 dB fenêtres fermées et 44,86 dB fenêtres ouvertes), tandis que ceux donnant sur une rue avec circulation sont les moins bien lotis (38,7 dB fenêtres fermées et 47,14 dB fenêtres ouvertes). Par ailleurs, ce palmarès n'est pas forcément appelé à être figé car il peut évoluer au gré de deux tendances : les travaux d' insonorisation menés dans les logements et la politique de la ville qui change les plans de circulation, faisant disparaître le trafic d'un secteur ou créant une nouvelle densité dans un autre…
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