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Découvrez le parking à vélos de la gare du Nord, unique rescapé d’un projet pharaonique
information fournie par Le Figaro 05/08/2024 à 06:00

Ce devait être un chantier à 600 millions d’euros pour créer notamment un centre commercial XXL. La rénovation de la gare a finalement surtout débouché sur la création d’une «halle solaire» avec de nouveaux accès.

Cela s’appelle un changement de cap. Présentée comme le «chantier du siècle» , la rénovation en profondeur de la gare du Nord devait changer radicalement les conditions d’accueil des 700.000 voyageurs quotidiens à coups de centaines de millions d’euros et doper ses surfaces commerciales pour financer tout cela. Au gré des critiques et des oppositions, il ne reste finalement du projet d’origine plus qu’un lifting a minima. Élément le plus visible depuis quelques mois: un nouvel accès à la gare a été créé côté est avec un parvis sur lequel on trouve le plus grand parking à vélos français (près de 1200 places). Une halle solaire avec des emplacements pour les vélos mécaniques (712 places) et d’autres plus larges pour les bicyclettes électriques ou VTT (440 places) sans oublier les vélos spéciaux de type cargo (30 places).

C’est le groupe Arep, filiale architecturale de la SNCF , qui s’est chargée de la conception de cette halle. Elle revendique un lien de filiation directe avec l’architecture traditionnelle des halles tout en se plaçant dans la continuité géométrique de la halle des lignes de Transilien. Avec ses 70 m de long et 24 m de large, la halle est inondée de lumière grâce à ses grandes ouvertures latérales et à la transparence partielle des panneaux solaires intégrés au toit. La halle en compte pas moins de 1100 m², soit 600 panneaux permettant de générer 150 MWh par an, ce qui doit assurer l’autosuffisance énergétique du lieu.

Des vitrages issus du centre Pompidou

La halle fait la part belle au bois qui se marie à l’acier pour la durabilité de la structure. Par ailleurs, dans la mesure où Arep se revendique comme une agence «post-carbone», la logique de réemploi des matériaux a été poussée autant que possible. C’est ainsi que le lanterneau en verre qui vient chapeauter le toit est issu de la chenille du centre Pompidou et on reconnaît ses arrondis caractéristiques. Sans oublier d’autres vitrages du même bâtiment datant de 1977. Quant à l’accueil, il a bénéficié du bois d’un parquet en chêne d’un immeuble anciennement situé au 177 rue du Faubourg-Saint-Denis.

Cette nouvelle infrastructure à l’est de la gare, grâce à son interconnexion avec l’espace urbain et la rampe de bus, doit favoriser les mobilités douces. Et pour prévenir les conflits entre les différents usages, la piste cyclable permettant d’accéder à la halle depuis la rue est peinte dans un rouge particulièrement visible. Côté pratique, la halle est d’un accès gratuit pour les titulaires d’un pass Navigo qui voudront profiter du stationnement (sinon, service payant, à raison de 4 euros par jour, 10 euros par semaine ou 30 euros par an). Le parking est par ailleurs équipé de deux stations de gonflage, d’outils de réparation et de bornes de recharge, en libre-service pour tous.

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