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Coûteux et d’un goût douteux, voici notre sélection de ronds-points
information fournie par Le Figaro 22/12/2018 à 07:00

EN IMAGES - Devenus les symboles des manifestations des «gilets jaunes», les carrefours giratoires sont très souvent raillés pour leur coût, les choix des sculptures qui s’y trouvent voire leur inutilité. Découvrez quelques spécimens.

Ils sont partout: investis par les «gilets jaunes», les ronds-points sont devenus les symboles de la France des rocades et des périphéries des villes, un espace déshumanisé livré à la voiture depuis une trentaine d’années. Chose étonnante, on ne sait pas vraiment combien il y a de ronds-points en France. Sans doute entre 40.000 et 50.000, selon la Fédération nationale des travaux publics (FNTP). «C’est cet ordre de grandeur», confirme Jean-Luc Reynaud au Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema).

Apparus à la Renaissance - en particulier dans les forêts, aménagées pour mieux mettre en scène la chasse à courre -, les ronds-points ont été magnifiés par les perspectives du siècle des Lumières, puis se sont multipliés au XIXe siècle. C’est alors qu’on a commencé à réfléchir aux flux de circulation, jusqu’à ce que l’architecte Eugène Hénard propose la solution optimale, en 1906: faire tourner les véhicules dans un seul sens dans un anneau.

Mais l’essor des ronds-points a été vite contrarié par le développement de la priorité à droite, obligeant les automobilistes à céder le passage à toutes les intersections. Les Britanniques ont résolu le problème en donnant, à partir de 1966, la priorité aux véhicules circulant sur l’anneau. Ce système du «rond-point à l’anglaise» a été officiellement adopté en France en 1983.

Si la France construit environ 500 nouveaux ronds-points chaque année, pour un prix variant, selon la FNTP, de 100.000 à 1 million d’euros pièce, «les autres pays en ont aussi», rappelle Jean-Luc Reynaud au Cerema. «Il ne faut pas polariser sur une spécificité française, ça s’est bien généralisé ailleurs.» Mais «peut-être que la France a été plus rapide que d’autres pays», ironise Eric Alonzo, qui critique une certaine «culture du suraménagement» dans l’Hexagone.

En début d’année dernière, l’association Contribuables Associés avait lancé un concours des pires ronds-points en France. Parmi les dix sélectionnés, un carrefour giratoire au milieu duquel a été installée une sculpture baptisée La Main jaune. Après l’incendie qui l’a ravagée le 16 décembre, l’œuvre sera détruite.

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