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Chauffage au butane, propane... Ces ménages exclus du bouclier tarifaire
information fournie par Le Figaro 21/09/2022 à 13:15

(Crédits photo : Wikimedia Commons - Sebleouf )

(Crédits photo : Wikimedia Commons - Sebleouf )

Le gouvernement n'a pas inclus les ménages ayant recours au gaz liquéfié dans ce dispositif d'aide face à l'inflation.

Face à l'inflation des prix de l'énergie, le gouvernement a annoncé il y a une semaine une nouvelle volée de mesures de protection des consommateurs. Parmi elles, la prolongation du « bouclier tarifaire » censé limiter la part d'inflation que les ménages doivent payer de leur poche. « Nous allons ainsi limiter les hausses de prix à 15 % pour le gaz en janvier 2023 et à 15 % pour l'électricité en février» , a expliqué Élisabeth Borne.

Une prise en charge de l'inflation qui s'annonce moins importante que celle pratiquée aujourd'hui, la hausse des prix de l'énergie étant actuellement limitée à 4%. Mais certains ménages ne seront tout simplement pas concernés, alors qu'ils consomment du gaz, par ce bouclier tarifaire : il s'agit de ceux qui ont choisi de s'alimenter en gaz de pétrole liquéfié (GPL) comme le butane, le propane, ou le biogaz.

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Plusieurs associations ont pris la parole pour critiquer ce qui est perçu comme une différence de traitement. France Gaz Liquides, qui représente la filière des gaz butane et propane, l'Association française du gaz (AFG) et l'Union Sociale pour l'Habitat (USH) ont indiqué dans un communiqué « ne pas comprendre » le choix du gouvernement de ne pas inclure les familles se chauffant au gaz liquide. Selon elles, cela affecte en premier lieu les ruraux.

« Les gaz butane, propane et biopropane alimentent 25.000 communes non raccordées au réseau de gaz, soit 600.000 familles vivant en zones rurales. Exclus des dernières annonces gouvernementales, ces foyers ne bénéficient pas non plus du bouclier tarifaire applicable au gaz naturel », écrivent ainsi les associations.

Renforcer le chèque énergie

Contacté, le ministère de la Transition énergétique affirme que cette décision a été prise en tenant compte de l'évolution des prix du GPL. En effet, les onze millions de foyers qui se chauffent au gaz liquéfié, et qui sont répartis dans les 27.000 communes non raccordées au gaz naturel, ont vu les prix augmenter de manière moindre. Alors que les prix du gaz naturel ont augmenté de quasiment 45% en juin sur un an, ceux du GPL n'ont augmenté « que » de 17%. Cette hausse est en revanche supérieure à celle des prix de l'électricité, qui ont augmenté d'un peu moins de 8% sur la période.

Le ministère de la Transition énergétique évoque, pour expliquer cette différence, des « arguments budgétaires » mais aussi une trajectoire politique. « Le bouclier tarifaire répondait à une situation d'urgence , explique-t-on, mais à l'avenir, la meilleure aide, c'est le chèque énergie, qui permettra de toucher absolument toutes les énergies, et qui ciblera les ménages les plus modestes ». Le chèque énergie exceptionnel annoncé par Élisabeth Borne sera d'un montant de 100 ou 200 euros en fonction des revenus du foyer, et sera élargi pour concerner les 40% de ménages les plus modestes.

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Pivoter davantage vers les chèques énergie serait également une manière, selon le gouvernement, de conserver le « signal prix » : c'est-à-dire que les ménages, percevant concrètement la hausse de leurs factures, seraient incités à baisser leur consommation, dans un contexte où l'hiver va rendre les approvisionnements plus tendus.

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