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Cette maison de banlieue où ont vécu Marie et Pierre Curie est à vendre
information fournie par Le Figaro 11/05/2021 à 06:00

Avec le Covid-19, les biens aux allures de maison de campagne ont la cote. À moins d’une heure de Paris, celle-ci pourrait vous plaire. Mais il faudra y mettre le prix.

Le clin d’œil est amusant. C’est l’année où l’on fête les 110 ans du deuxième prix Nobel de Marie Curie (chimie après celui de physique en 1903) que la maison où elle a vécu avec son mari Pierre, va changer de mains. Mais c’est pour une tout autre raison que l’actuelle propriétaire de cette demeure en meulière de 120 m² habitables, a décidé de s’en séparer, il y a cinq semaines. « Elle prépare sa succession », glisse Daniel Cazou-Minguot, l’agent immobilier en charge de la vente, confirmant une information du Parisien.

C’est à Saint-Rémy-lès-Chevreuse (78) que le couple Curie a posé ses valises entre 1904 et 1906. Ils auraient aimé y rester plus longtemps mais Pierre Curie décéda dans un accident de la circulation en rentrant à Paris, en avril 1906. Sa femme y retourna quelques fois avant de vendre leur maison. « C’était un endroit où ils venaient en famille se reposer pour les vacances , raconte le directeur de l’agence Stéphane Plaza. Ils aimaient faire des randonnées et des sorties à bicyclette ou visiter la Ferme de Coubertin (qui existe toujours aujourd’hui)». Ce qui explique pourquoi nous ne trouvons aucune trace de leurs activités scientifiques sur place.

Tout juste peut-on apercevoir une photo de Marie Curie avec un domestique (voir notre diaporama en illustration principale) et apprend-on que le plafond du séjour aurait été peint par cette Polonaise naturalisée française. Mais c’est tout. Ajoutez à cela un intérieur qui aurait besoin d’un sérieux rafraîchissement, pour ne pas dire qu’il est en décrépitude. « Il faut remettre d’aplomb la façade des deux bâtiments, les huisseries sont à refaire mais aussi le papier peint. C’est un gros chantier », reconnaît Daniel Cazou-Minguot. Coût total des travaux estimé à 200.000 euros!

Un budget à un million d’euros!

Un sacré budget qui s’ajoute aux 790.000 euros que réclame la propriétaire qui tient absolument à vendre la demeure au prix. Soit un total d’environ 1 million d’euros! « C’est le prix auquel s’est vendue récemment une meulière refaite à neuf », affirme l’agent immobilier. Il faudra sans doute quelques milliers d’euros pour renforcer la sécurité d’une maison qui a été squattée quelque temps. Voilà qui ne risque pas de rassurer les quelques curieux qui ont visité de manière virtuelle la demeure avant, pour 60% à 70% d’entre eux, de se rendre sur place.

Mais la vendeuse compte sur l’«effet Covid» et le regain d’intérêt des ménages pour ces maisons au vert, proche de Paris. Car si l’intérieur laisse à désirer, l’extérieur peut attirer l’œil. Construite vers 1890, la demeure en meulière, située à 600 mètres du RER (qui vous emmène à Paris en 40 minutes environ), dispose d’un jardin de 900 m². Ses pierres viennent des carrières d’une commune voisine de l’Essonne, Les Molières. Dont le nom signifie...meulière. Enfin, la surface au sol peut être agrandie de « 15% à 20% ».

De quoi séduire des acheteurs sensibles à l’authenticité et à l’histoire de la maison et avec un gros budget. « Depuis le début du Covid, le nombre d’acheteurs parisiens a grimpé de 40% à Saint-Rémy. Les prix des maisons ont grimpé d’environ 15% », déclare l’agent immobilier qui estime que « la maison a du potentiel» et qu’«il ne faut pas la dénaturer ».

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