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Cette mairie offre des thérapies de couple pour réduire la demande de HLM
information fournie par Le Figaro 13/02/2024 à 06:45

À Viroflay, la crise du logement a pesé sur le nombre de demandeurs de logements sociaux. La Ville n’arrive plus à répondre à cet afflux et propose une piste des plus originales pour diminuer cette demande.

« Aujourd’hui nous ne pouvons pas répondre à 100% des demandeurs de logements sociaux. Nous n’avons pas suffisamment de logements à proposer », confie au Figaro Laure Cottin, maire adjointe de Viroflay, dans les Yvelines (78), en charge des affaires familiales et sociales. Face à la crise immobilière, Viroflay n’a pas atteint le quota obligatoire de 25% de logements sociaux et en comptabilise 18%. « On fait notre maximum. On va continuer à construire du logement social mais il faut essayer d’autres pistes que la simple construction de logements », ajoute-t-elle. Mais quelle piste mettre en place?

Tout part d’un constat en 2017, « nous nous sommes aperçus que 50% des demandeurs de logements sociaux étaient des familles monoparentales . Ça a été le point de départ d’une réflexion sur les mutations des modèles familiaux. Un foyer est désormais égal à deux logements, et non plus à un, idéalement situés sur la même commune pour que les enfants en garde alternée ou partagée ne subissent pas un trop grand bouleversement de leur quotidien », explique Laure Cottin. De plus, la moitié des aides sociales de la commune est allouée à des familles monoparentales.

Ainsi, la municipalité de Viroflay a décidé de lancer un nouveau dispositif. Elle propose des thérapies de couples gratuites pour essayer de diminuer le nombre de demandeurs de logements sociaux. Elle intervient un amont dans certaines situations conjugales compliquées où la séparation pourrait être évitée dans certains cas grâce à l’aide d’un thérapeute. Des consultations disponibles sur rendez-vous le mardi et le vendredi. Un service qui coûte quelques milliers d’euros à la mairie mais cette somme paraît négligeable en comparaison du coût de construction de nouveaux logements. « Cette prévention ne va pas éviter 100% des séparations. L’idée n’est pas qu’un couple dure pour durer, les couples font ce qu’ils veulent, mais dans certains cas cela permet d’éviter une séparation qui a pour conséquence deux logements au lieu d’un », espère l’adjointe au maire.

Moins de familles monoparentales en demande d’un logement social

En moyenne, la conseillère conjugale et familiale reçoit dix couples par an. Elle les voit pendant deux à trois séances pour dénouer des crispations du quotidien. « Celui qu’elle a suivi le plus longtemps, ça a duré 18 mois à raison d’une fois toutes les deux semaines . Le nombre de séances n’est pas limité », explique Laure Cottin. Le coût d’une séance est d’environ 60 à 65 euros normalement. C’est le fait que ce soit gratuit qui a permis aux couples de sauter le pas. Des conférences et des ateliers sont également proposés à des couples venant de Viroflay mais pas que. Certains viennent de communes alentours comme Versailles ou Chaville. Les ateliers proposent des exercices ludiques, concrets et les conférences portent sur une thématique générale et donnent des outils à mettre en place au quotidien. La dernière conférence qui a eu lieu le 7 février a rassemblé 25 couples.

Ne suivant pas les couples qui viennent en consultation, ce domaine relevant du domaine intime et donc privé, la municipalité n’a pas d’analyse d’impact disponible. « En tout cas, alors qu’en 2017, on avait 50% de demandeurs de logements sociaux qui étaient des familles monoparentales, on en a 40% en 2023. Est-ce qu’il y a un lien de cause à effet? Je n’en ai aucune idée », reconnaît Laure Cottin.

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