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Ces quartiers qui ont toujours la cote auprès des acheteurs à Tours
information fournie par Le Figaro 01/04/2023 à 07:00

INFOGRAPHIES - À l’instar du marché national, l’euphorie des prix laisse place à un marché plus raisonnable. Au grand bonheur des acheteurs locaux.

C’est l’exemple parfait de la «ville Covid» qui a repris du poil de la bête . À Tours, les prix des appartements ont flambé ces 12 derniers mois (au 31 décembre 2022): +8,3%, selon les notaires de France. La barre des 3000 euros le m² (2960 euros exactement, prix médian) se rapproche. Mais, comme beaucoup de ces villes, longtemps délaissées et à nouveau sur le devant de la scène, le soufflé est en train de retomber. Serait-ce l’effet du resserrement du crédit qui se fait déjà ressentir? « Ces dernières années, nous faisions plusieurs visites dans la journée. Aujourd’hui, nous devons courir après les acheteurs », résume Caroline Moreau, directrice de l’agence Nestenn à Tours, basée dans le centre de la ville.

La pénurie de logements et l’afflux de demandes ont laissé place à un stock plus important mais aussi des acheteurs plus attentistes. Conséquence: la flambée des prix des appartements, parfois à deux chiffres - +36% en un an pour le quartier Giraudeau, +14% pour Lakanal et Marat -, s’est transformée en une « stagnation voire baisse ». Idem du côté des maisons qui ont déjà acté ce recul (-0,4% sur un 1 an). Même l’hypercentre, bien qu’encore « dynamique » et très prisé, subit des légères décotes ces derniers mois. « On ne peut plus partir sur la fourchette haute. Nous constatons des négociations même sur les prix de marché, sauf biens exceptionnels », poursuit Caroline Moreau.

Les quartiers Cathédrale, Grammont, Lamartine, Lakanal ou encore Rabelais, où les prix dépassent les 3000 euros du m², conservent tout de même une belle cote. « Cathédrale est un quartier où il fait bon vivre, avec la présence notamment de beaucoup de parcs et la proximité du marché des Halles où les produits sont de qualité. On a tout à 10 minutes à pied, notamment le TGV» , témoigne Aurel, 33 ans, qui y a vécu dans un ancien cloître, pendant près de 2 ans. «Tours a été une ville étape car, pour un Parisien comme moi, c’est une ville-dortoir, regrette-il . Je pense qu’elle est plus sympa pour des couples avec enfants. »

Les Parisiens sont moins nombreux

Les Parisiens qui, pendant longtemps, ont dynamisé le marché, du fait de la proximité de Tours avec la capitale (1 heure en TGV), sont moins nombreux mais certains continuent d’apprécier « la vie douce ». « Nous avons récemment signé avec un couple de Parisiens qui a beaucoup aimé la ville après l’avoir visitée (notamment les châteaux) à 2-3 reprises le week-end », raconte Me Marie-Sophie Brocas-Bezault, notaire à Rouziers-de-Touraine, à 15 kilomètres au nord de Tours.

Ce couple, qui n’a aucune attache avec le chef-lieu d’Indre-et-Loir (37), a vendu son appartement parisien pour s’installer définitivement à Tours que certains surnomment le «petit Paris». « Sans doute du fait de son architecture et de son aménagement. Au cœur de la ville, on peut croiser des immeubles haussmanniens de 150 m², avec 3 niveaux », raconte Me Brocas-Bezault. Le mari est cadre et télétravaille 3 jours par semaine et la femme vit à l’année à Tours. Ils se sont installés en première couronne, à proximité du TGV mais aussi des écoles et disposent d’un jardin pour permettre à leurs deux enfants de gambader.

Il n’empêche: cette tendance qui veut que les Parisiens soient moins nombreux a donc permis aux prix de stagner voire baisser dans l’hypercentre. De quoi permettre à des acheteurs tourangeaux, obligés ces dernières années de s’excentrer à cause de l’envolée des prix, de revenir plus près du centre, à proximité des écoles et des commerces. L’envolée des prix de l’énergie qui a fait grimper le prix du carburant n’y est pas étrangère. Mais pas que. « Des ménages citadins qui n’étaient pas prêts à vivre en «seconde couronne» se sont également rapprochés du centre », souligne la notaire Marie-Sophie Brocas-Bezault. Sans compter la performance énergétique, devenue « la nouvelle préoccupation des acheteurs, devant le carburant », aux dires de la notaire.

Au nord de Tours, les prix font mieux que résister. Des hausses de 11 à 12% pour les maisons ont été enregistrées par les notaires de France, ces 12 derniers mois, dans les quartiers Saint-Symphorien et Sainte-Radegonde. Comptez 300.000 euros (prix médian) pour vous offrir une demeure d’une petite centaine de m². Mais de plus en plus d’immeubles neufs voient le jour, à place souvent de maisons individuelles. « Des nouveaux quartiers vont sortir de terre autour de l’avenue Maginot dans les prochaines années et seront desservis par le tramway », souligne Me Brocas-Bezault. On y trouvera des petites maisons mais aussi des R+3 pour loger des familles qui ne peuvent pas habiter au centre

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