
Un habitant de Charente dispose de deux cartes vitales différentes, ce qui l'empêche selon lui de toucher correctement sa retraite. (illustration) (NewsGene)
C'est une situation rarissime. Deux cartes vitales ont été attribuées à la même personne, avec deux numéros différents d'assuré, rapporte France 3 Nouvelle-Aquitaine . L'homme est un ancien artisan dans le béton décoratif, à la retraite depuis mars 2024, et réside à Foussignac, en Charente.
151 trimestres retenus sur 184 réalisés
C'est en 2014 qu'il a reçu sa deuxième carte vitale. « Je suis allé au tribunal : je leur ai expliqué, donné les preuves et on m'envoie un courrier marquant que c'est une affaire classée. Mais lorsque j'ai voulu prendre ma retraite, il était marqué que je n'avais pas cotisé sur les années 2014, 2015 et 2016. Alors que mon entreprise était en excédent de paiement » , a raconté le retraité auprès de nos confrères.
Avec 151 trimestres retenus sur 184 réalisés, l'homme n'a pas pu prendre sa retraite en 2021. Et déplore une pension trop basse. « Quand je calcule ma retraite, par rapport à ma fiche de paie, je devrais toucher normalement entre 2 400 et 2 600 euros. Aujourd'hui (...) je touche 1 500 euros » , a-t-il affirmé. Son numéro de SIRET a également été changé.
Un pays de naissance différent
Comment expliquer cette situation ubuesque ? Le Charentais est né en 1957 au Portugal. Il avait été abandonné par ses parents, puis sa mère l'avait fait venir en France, où il avait été placé dans un foyer. Il avait commencé à travailler en 1973, lorsqu'il était âgé de 16 ans. « Il se peut qu'en fonction du pays de naissance, il y ait une différence d'état civil entre ce qui est connu de l'INSEE et du pays étranger. C'est même relativement courant » , a expliqué auprès de France 3 Gaëlle Guilbert, responsable de la Gestion des droits de la CPAM de la Charente.
Contrairement à la version du retraité, cela n'a pas d'incidence sur ses trimestres cotisés, a assuré l'Assurance Maladie de Charente. Le principal intéressé, lui, est toujours dans l'impasse, sans nouvelle de la médiatrice de la CPAM de la Charente avec qui il était en contact. Or, c'est bien la caisse de Sécurité sociale, qui immatricule les personnes lorsqu'elles arrivent en France, qui est en mesure de régler le problème.
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