
La solution proposée par le gouvernement ne résoudrait pas véritablement le problème des prix élevés du carburant. (IADE-Michoko / Pixabay )
Dans une interview donnée ce dimanche 24 septembre 2023, Emmanuel Macron a abandonné l'idée d'encourager la vente à perte de carburant au profit de la vente à prix coûtant pour faire face à la hausse des prix du carburant en France.
Lors de son interview télévisée dimanche 24 septembre 2023, Emmanuel Macron s’est exprimé sur la question épineuse des prix élevés du carburant en France. Il a notamment proposé une nouvelle approche. Au départ, il avait envisagé d'encourager la vente de carburant à perte, mais cette idée a été abandonnée au profit de la vente à prix coûtant. Cependant, cette nouvelle approche soulève des questions quant à son impact réel sur le porte-monnaie des consommateurs.
Un gain minime pour les automobilistes
Selon Olivier Gantois, président de l'Ufip Energies et Mobilités et porte-parole des pétroliers en France sur le sujet, interrogé par Capital , le gain pour les automobilistes serait infime. Il a en effet expliqué à nos confrères que la marge nette des distributeurs, c'est-à-dire leur bénéfice, est d'environ 1 centime par litre. Par conséquent, une vente à prix coûtant ne se traduirait que par une baisse de prix d'environ 1 à 2 centimes par litre, voire rien du tout pour les stations-service plus petites.
De plus, l'expert a souligné que cette légère baisse des prix ne serait pas nécessairement perceptible pour les automobilistes, les fluctuations du prix du brut peuvent rapidement compenser cette réduction. Ainsi, la solution proposée par le gouvernement ne résoudrait pas véritablement le problème des prix élevés du carburant.
La vente à prix coûtant, une pratique autorisée
Contrairement à la vente à perte, la vente à prix coûtant est une pratique autorisée qui permet de vendre un produit sans réaliser de marge. Certaines grandes enseignes de distribution ont déjà mis en place des opérations commerciales de ce type.
La vente à perte consiste, elle, à vendre un produit à un prix inférieur à son coût d'achat, mais cette pratique est illégale pour des raisons de concurrence. Pourtant, en septembre, Elisabeth Borne avait envisagé une exception temporaire pour les carburants.
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