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Aux États-Unis, la shrinkflation s’attaque à la taille des maisons
information fournie par Le Figaro 21/05/2024 à 06:00

Se loger n’a jamais coûté aussi cher outre-Atlantique. Pour entretenir le rêve d’être propriétaire de son chez soi, le pays habitué aux formats XXL multiplie les micro-lotissements.

Les grosses voitures stationnées devant les logements vous rappellent que vous êtes au pays de l’oncle Sam. Mais quand on regarde le format des maisons de ce lotissement, on a plutôt le sentiment de se retrouver chez des Lilliputiens plutôt qu’aux États-Unis. Représentatif d’autres ensembles immobiliers qui se développent actuellement dans le pays, ce lotissement du quartier d’Elm Trails à San Antonio (Texas) a été visité récemment par le New York Times pour un article consacré à la multiplication de ces mini-maisons.

Son titre? «The Great Compression» , la Grande compression en référence à la Grande dépression, le nom américain de la crise économique de 1929. Visuellement, tout cela évoque assez clairement les Tiny houses, ces micro-maisons qui connaissent actuellement un certain succès. Mais l’état d’esprit est assez différent. Certes la vogue des tiny houses est portée par leur petit budget mais elles incarnent une forme d’ode à la frugalité, une remise en cause de la société de consommation et la volonté de disposer d’un habitat déplaçable (elles sont toujours sur roulettes). Alors que dans le cas de ces micro-maisons, il s’agit juste d’une adaptation à l’envolée des prix pour permettre aux ménages les plus modestes de continuer à devenir propriétaire.

Des maisons de 33 m²

Dans le cas d’Elm Trails, les plus petites «maisons» font moins de 33 m²... «Je voulais devenir propriétaire, je n’ai pas trouvé moins cher» , explique ainsi Caleb Rodriguez au New York Times. Cet ouvrier de 22 ans, travaillant dans une usine de transformation de volaille, a déboursé 145.000 dollars (près de 133.000 euros) pour concrétiser son rêve de devenir propriétaire. Pour l’instant ces très petites surfaces représentent encore moins de 1% des nouvelles constructions aux États-Unis où la surface médiane des logements reste très largement supérieure à l’Europe: 205 m²!

Il n’empêche: entre recherche de densité et économie, bon nombre de collectivités américaines font évoluer leur législation pour ouvrir la voie à des logements beaucoup plus petits que par le passé. Autre illustration de cette tendance: la petite maison de Robert Lanter, dans un lotissement de Redmond (Oregon), également visité par le New York Times. Ce retraité de 63 ans a vécu par le passé dans plusieurs grandes maisons dont il était propriétaires. Mais depuis son divorce, les maisons «classiques» sont devenues inaccessibles pour lui. Après avoir vécu au 16e étage d’une tour de Portland, il voulait revenir dans une maison et ce petit pavillon de 55 m² situé à 20 minutes de sa ville natale est tout ce qu’il pouvait espérer s’offrir avec son budget maximum de 300.000 dollars (275.000 euros). La situation pourrait peut-être s’améliorer à l’avenir: à leur pic, les crédits immobiliers ont culminé en fin d’année dernière à 8% mais baissent actuellement sensiblement, comme en Europe.

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