
Les droits de mutation, que la collectivité touche sur les transactions immobilières, ont baissé de 17 % en 2023. Illustration. (Sephelonor / Pixabay)
Habituellement attractive, la Charente-Maritime n’est pourtant pas épargnée par la baisse du marché de l’immobilier. Le département fait face à une chute notable des transactions immobilières, liée à la fois à des prix de vente trop élevés et des crédits devenus difficilement accessibles. Une situation qui impacte également les finances de la collectivité.
Le marché de l’immobilier fonctionne au ralenti depuis quelque temps, et la Charente-Maritime ne fait pas exception. C’est en tout cas ce que constatent des professionnels du secteur, qui ont décrit auprès de France 3 , lundi 9 octobre 2023, une situation difficile en raison de transactions en baisse malgré l’attractivité du département.
« Le nombre de compromis qui arrive dans les études est en diminution. On voit qu’effectivement, il y a un ralentissement par rapport à la période d’euphorie qu’on a connu ces dernières années » , a notamment expliqué Maître Marc-Henri Sionneau de la Chambre interdépartementale des notaires Atlantique-Poitou.
Une perte d’argent pour les collectivités
Cette situation s’explique notamment par la hausse des prix de l’immobilier couplée à celle des taux d’intérêt. Les professionnels estiment que les vendeurs doivent accepter de faire des concessions sur les prix des logements, dans un contexte où l’obtention d’un crédit immobilier est devenue complexe. « Les taux augmentant de façon assez nette et rapide, malheureusement le primo-accédant n’a plus les moyens de devenir propriétaire » , a résumé Sandrine Chesnel, courtière en assurance.
Autre conséquence : moins de moyens pour les pouvoirs publics. Sur chaque transaction immobilière, le département touche des droits de mutation. Or, ces derniers ont baissé de plus de 17 % cette année, soit « à peu près moins 50 millions d’euros pour 2023 » , selon la présidente du Conseil départemental de Charente-Maritime, Sylvie Marcilly. La collectivité doit donc s’adapter à cette perte de revenus, et ce, alors même que l’état du marché de l’immobilier pour 2024 ne s’annonce pas plus favorable, selon les prévisions.
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