Les compagnies d'assurance vie détiennent des réserves qu'elles peuvent, ou non, décider d'utiliser pour améliorer le rendement servi. (© DR)
Dans sa dernière étude relative à l’assurance vie, le cabinet de conseil Good Value for Money donne une analyse précise des réserves des principales compagnies d’assurance vie. D’un niveau devenu très confortable, les assureurs auront-ils la tentation de (enfin) piocher dedans cette année pour soutenir le rendement du fonds en euros ?
Dans un contexte de remontée de l’inflation qui devrait se situait autour de 2% en 2018, le rendement du fonds en euros (attendu en moyenne proche de 1,8%, avant les prélèvements sociaux de 17,2%), ne suffira pas à couvrir la hausse des prix.
Un choc pour l’assurance vie en euros habituée depuis de très nombreuses années à faire évoluer l’épargnant dans un cadre alléchant mixant sécurité, liquidité et rendement réel positif. La messe semble dite… à moins que les assureurs n’utilisent dès cette année une partie de leurs considérables réserves.
3,58% de réserves de rendementLa plus connue des réserves est la provision pour participation aux bénéfices (PPB). Sur leur fonds en euros, les assureurs ne sont pas obligés de reverser immédiatement tous les bénéfices «dus» aux assurés. Le solde vient alimenter une réserve qui doit être utilisée dans les huit ans (six ans à l’Afer). Très souple d’utilisation, la PPB illustre la capacité de la compagnie d’assurance à lisser dans le temps le rendement de ses contrats.
Fin 2012, elle ne représentait en moyenne que l’équivalent de 1,43 point de rendement.
Incités à de multiples reprises par le régulateur (l’ACPR) à augmenter fortement son niveau pour faire face à l’environnement de taux historiquement bas (le 22 novembre 2018, l’OAT 10 ans offrait un rendement toujours très faible de 0,75%).
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