
La plus-value sur un bien propre n'a pas à être partagée par la communauté. (Crédits Adobe Stock)
La justice estime que la plus-value réalisée sur un bien immobilier n'est pas un revenu et ne peut donc pas entrer dans la communauté matrimoniale.
Un époux n'a aucun droit sur la plus-value que son conjoint a pu réaliser durant le mariage en revendant un bien qui lui appartenait en propre. La plus-value d'un bien propre n'entre pas dans la communauté, explique la Cour de cassation dans une décision rendue le 5 décembre dernier, et ne se partage donc pas au moment du divorce.
Un époux faisait valoir, lors du divorce, que la plus-value produite par un bien immobilier appartenant en propre à l'autre devait entrer dans la communauté, comme tous les gains. La communauté doit percevoir les revenus et les fruits des biens propres, comme l'impose le Code civil (article 1401), soutenait cet époux. «La communauté se compose activement des acquêts faits par les époux ensemble ou séparément durant le mariage, et provenant tant de leur industrie personnelle que des économies faites sur les fruits et revenus de leurs biens propres», indique le code.
Mais la plus-value réalisée sur un bien immobilier n'est pas un fruit ou un revenu, ont rectifié les juges. C'est une augmentation de sa valeur qui garde donc le caractère de bien propre. Ce n'est donc pas un produit entrant dans l'actif de la communauté. Le prix de vente remplace le bien propre et il est alors lui-même un bien propre puisqu'il prend la même qualité, ajoute la Cour. Il reste la propriété du seul époux propriétaire.
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