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Après les Grecs, les Français modestes peinent le plus à payer leur loyer
information fournie par Le Figaro 21/03/2019 à 06:01

Après les Grecs, les Français modestes peinent le plus à payer leur loyer

Après les Grecs, les Français modestes peinent le plus à payer leur loyer

INFOGRAPHIE - Près de 17% des ménages modestes français sont en retard pour le paiement de leur loyer ou le remboursement de leur crédit immobilier, selon un rapport de la Fondation Abbé-Pierre. Seule la Grèce fait pire.

Qui aurait pu le croire? Après les Grecs, les Français représentent la plus grosse proportion d'Europe des arriérés immobiliers parmi les ménages modestes. Près de 17% d'entre eux sont en retard pour le paiement de leur loyer ou le remboursement de leur crédit immobilier, selon le 4e rapport de la Fondation Abbé-Pierre et de la Fédération européenne des associations nationales travaillant avec les sans-abri. En dix ans, ce chiffre a grimpé de plus de 24% en France qui possède l'un des plus faibles taux de pauvreté en Europe selon Eurostat (environ 7%, chiffres de 2015).

Si l'on prend en compte la population totale, la part des ménages modestes français ayant des arriérés immobiliers tombe à 5,3% mais reste parmi les plus élevés d'Europe. La France occupe ainsi la quatrième place de ce classement derrière la Grèce (13,5%), Chypre (7,6%) et l'Irlande (6,7%). Et pourtant, seulement 20% des ménages modestes français consacrent plus de 40% de leurs revenus disponibles dans leurs dépenses de logement.

L'explication se trouve dans un chiffre: 33,4%. C'est la hausse du coût du logement pour les ménages pauvres, qu'ils soient locataires ou propriétaires, en France en 2017. La deuxième plus forte augmentation, derrière la Finlande (33,5%), parmi le top 10 des pays avec les parts de ménages en arriérés immobiliers les plus élevées.

Autre surprise: la France n'est pas la seule grande puissance européenne à être frappée par ce phénomène. Le Royaume-Uni est sixième du classement, l'Espagne septième, les Pays-Bas, huitième ou encore la Belgique, neuvième. Autant de pays qui font partie du top 10 des puissances économiques européennes. Pour expliquer les difficultés des populations modestes, la Fondation Abbé-Pierre pointe du doigt les inégalités de revenus avec les ménages plus huppés en France. «Dans les pays avec de fortes inégalités de revenus, ce sont les plus modestes qui trinquent en matière de logement, déplore Sarah Coupechoux, chargée d'études Europe à la Fondation Abbé-Pierre. Ce sont ceux qui subissent les hausses de prix de l'immobilier et souffrent de la précarité énergétique (près de 7 millions de ménages seraient dans cette situation en France)».

Pour y remédier, le gouvernement a promulgué en fin d'année dernière une loi pour «construire plus et moins cher». Mais force est de constater qu'elle est loin d'avoir porté ses fruits. Les permis de construire et les mises en chantier sont en nets reculs depuis plusieurs mois. Surtout, à onze jours de la fin de la trêve hivernale, la fondation redoute l'expulsion de plusieurs milliers de ménages et réclame plus de logements abordables pour ces populations modestes. «Après avoir privatisé une partie de leur parc social, l'Angleterre et l'Allemagne font désormais machine arrière avec la construction de nouveaux logements (1,5 million d'ici 2021 dont 100.000 logements sociaux ). Au gouvernement français de suivre cet exemple et de montrer sa détermination à lutter contre le sans-abrisme!», conclut Sarah Coupechoux.

Le député LREM de l'Hérault Nicolas Démoulin estime, dans un rapport parlementaire publié ce mercredi, qu'un recensement des sans-abri en France est «indispensable» pour mieux quantifier les besoins et en finir avec la saturation des lieux d'accueil. Les dernières statistiques officielles, publiées en 2012 par l'Insee, font état de 141.000 personnes sans-domicile en France. Les dépenses d'hébergement d'urgence ont été multipliées par 4 ( de 200 à 800 millions d'euros) entre 2007 et 2017 en France, selon un rapport du sénateur LR des Deux-Sèvres, Jean-Marie Morisset (voir graphique ci-dessous).

1 commentaire

  • 21 mars 15:37

    LES LOYERS SONT TROP CHERS LES PETITS BAILLEURS VONT DEVOIR BAISSER LEURS PRETENTIONS L IMMOBILIER VA DEVENIR UN PIEGE A FISCALITE TAXES ET UN NON INVESTISSEMENT ENTRETIEN NORMES TAXES AIE AIE AIE


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