
(Crédits photo : Unsplash - Hugues de BUYER-MIMEURE )
La Cour des comptes pointe «un risque de dérives budgétaires».
Rien ne va du côté de la rémunération des fonctionnaires en outre-mer . Dans un rapport publié mardi, la Cour des comptes alerte sur les compléments de rémunération des agents publics installés dans les territoires ultramarins , qui coûtent très cher pour une efficacité toute relative.
Instaurés dans les années 1950, ces dispositifs visent à compenser les différences de coût entre métropole et outre-mer, l'éloignement, les conditions de vie… Le but était aussi de développer l'attractivité de ces emplois auprès des métropolitains. Des objectifs difficiles à atteindre tant le système est devenu « inintelligible » à mesure que s'ajoutaient les textes sans que ceux devenus obsolètes ne soient jamais supprimés. D'abord réservé à la fonction publique d'État, le dispositif a été étendu aux versants hospitalier et territorial, ne faisant qu'ajouter à cet « inextricable maquis législatif et réglementaire ». Une confusion à l'origine d'inégalités entre agents, certains étant éligibles à des aides (au logement par exemple), quand d'autres ne le sont pas.
En outre, la Cour des comptes pointe « un risque de dérive budgétaire », le coût des avantages de ces fonctionnaires ultramarins étant évalué à 1,5 milliard d'euros en 2020, rien que pour la fonction publique d'État et les militaires.
Les magistrats financiers invitent donc à revoir en profondeur le dispositif pour plus d'efficacité. En l'adaptant d'une part « aux réalités des territoires d'outre-mer » , et en réfléchissant à des leviers autres que la rémunération pour doper l'attractivité de postes qui peinent à trouver preneur.
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