Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

À l’abandon, l’ancienne résidence secondaire de Richelieu renaît de ses cendres
information fournie par Le Figaro 06/01/2024 à 07:00

Ce fut un sacré défi de transformer ce bâtiment historique devenu le bureau de la Banque de France, en 26 logements.

Du Cardinal de Richelieu, il ne reste que les murs épais de 90 centimètres dans cette bâtisse de 2124 m² habitables située à Saint-Germain-en-Laye, dans les Yvelines (78), à 350 mètres du château. La demeure qui était sa résidence secondaire, est toutefois classée et située en secteur sauvegardé même si d’extérieur elle ne présente aucun charme. « Vous passez devant et vous ne pouviez pas imaginer que Richelieu a vécu là », se souvient Matthias Bertetto, directeur général de Bécarré, promoteur immobilier chargé de transformer ce bâtiment en 26 logements (dont 4 maisons de ville et 7 logements sociaux) et un commerce de 190 m².

La Banque de France avait pris possession des lieux de 1918 à 2005. Depuis son départ, l’immeuble a été laissé à l’abandon et a rapidement perdu son lustre. La mairie considérait même cet endroit comme une verrue. « Les Architectes des Bâtiments de France (ABF) demandaient de conserver sa façade historique mais les petites fenêtres meurtrières étaient une contrainte. Les gens veulent plutôt de grandes fenêtres aujourd’hui », confie Jean-Jacques Remy, le père de Matthias Bertetto. Les murs ont été conservés, en conformité avec la volonté des ABF et la façade recouverte d’un enduit à la chaux, qui correspond à ce type de façade, mais de nouvelles fenêtres ont été installées, en bois toutefois, afin de respecter l’esprit du lieu. Pour créer un puits de lumière, les chambres ont parfois été réparties de sorte à bénéficier de deux fenêtres.

Des jardins privatifs à la place des balcons

Autre contrainte: l’impossibilité d’installer des balcons pour respecter la façade extérieure. Or, le balcon est un élément quasi incontournable depuis la crise sanitaire , parvenant à tirer les prix vers le haut de près de +10% pour un appartement dans les 51 plus grandes villes de France. « Seuls les duplex en dernier étage pouvaient être dotés de terrasses côté cour mais pas les autres typologies de logements. On a proposé à la place des balcons des extérieurs avec des jardins privatifs », explique Matthias Bertetto. Avant d’ajouter: « La contrainte de l’existant nous oblige à sortir du cadre ».

Il a fallu aussi transformer la salle des coffres de l’ancien bureau de la Banque de France qui figurait en sous-sol du bâtiment. Cette salle fait aujourd’hui office de souplex aux 4 maisons de ville de 200 mètres carrés. « On respecte le ZAN (NDLR zéro artificialisation nette) comme on reconstruit sur du bâti . Et pour les habitants, voir un édifice vide pendant plusieurs années ce n’est jamais bon signe, ils craignent que des squatteurs s’y installent », déclare fièrement Matthias Bertetto. Ce projet dénommé Le Carré Richelieu, a remporté la médaille de bronze au challenge de l’habitant innovant 2024 organisé par le Pôle Habitat FFB dans la catégorie Transformation du Tissu urbain existant - Promoteur. Aujourd’hui, 50% de l’opération a été vendue et le projet sera livré en mars 2025. Comptez 12.000 euros du mètre carré.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer