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50 euros l'amende et 15 euros le point : les escrocs évitaient les contraventions aux automobilistes
information fournie par Boursorama avec Newsgene 07/07/2023 à 14:08

Deux hommes ont été mis en examen dans l'Oise pour une vaste escroquerie à la désignation frauduleuse. (illustration) (Nile / Pixabay)

Deux hommes ont été mis en examen dans l'Oise pour une vaste escroquerie à la désignation frauduleuse. (illustration) (Nile / Pixabay)

Deux hommes comparaîtront en novembre prochain pour une vaste escroquerie à la désignation frauduleuse. Pour le compte d'automobilistes, ils se chargeaient de faire endosser les contraventions à deux ressortissants européens impossibles à repérer. Le montant du préjudice pour le Trésor public avoisine les 600 000 euros.

Les policiers de Creil (Oise) ont mis au jour une vaste escroquerie au permis de conduire, rapporte Le Parisien jeudi 6 juillet. Deux hommes ont été mis en examen pour avoir mis en place un système de désignation frauduleuse entre 2018 et 2022. En clair, ils usurpaient l'identité de ressortissants européens pour leur faire endosser les amendes de conducteurs français.

600 000 euros de préjudice

En France, quand on reçoit une contravention, on a la possibilité de la contester et de dénoncer une autre personne, si on estime ne pas être l'auteur de l'infraction. Via Snapchat ou Telegram, les deux suspects proposaient aux automobilistes de faire les démarches à leur place auprès de l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions (Antai), moyennant une somme d'argent.

Le duo réclamait 50 euros par amende et 15 euros par point, puis désignait auprès de l'administration française les noms d'un Hongrois et d'un Néerlandais. Au total, le premier se serait vu attribuer 3 373 contraventions et le second, 1 200. Les malfaiteurs auraient réalisé plus de 4 500 contestations et le préjudice pour le Trésor public est estimé à 600 000 euros.

Les victimes devront payer

Impossible en effet pour l'administration française de mettre la main sur les deux personnes désignées par les escrocs. Les victimes de l'arnaque ne sont pas considérées comme complètement innocentes : elles devront payer des amendes pour « complicité par instigation de fourniture de renseignements inexacts ».

Les deux suspects âgés de 26 et 28 ans ont été laissés libres sous contrôle judiciaire, en attendant de comparaître au tribunal en novembre prochain. Ils risquent jusqu'à 7 ans de prison.

2 commentaires

  • 07 juillet 15:41

    a priori c'est plus simple de trouver 10.000 piscines non déclarées que de compter 3300 contraventions


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