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3 raisons d’investir au plus vite dans les PME
information fournie par Café de la Bourse 18/12/2020 à 09:30

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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Les petites et moyennes entreprises représentent le tissu économique local. Elles sont des pourvoyeuses d'emploi sur tout le territoire et sont présentes dans tous les secteurs d'activité. Pourtant, les investisseurs particuliers ont bien souvent tendance à n'investir que dans les grandes capitalisations. Découvrez dans cet article 3 raisons de se tourner vers les PME et de diversifier son portefeuille en faisant entrer aux côtés des poids lourds de la cote des sociétés certes plus petites mais aussi souvent bien plus dynamiques.

Le patriotisme économique et le soutien à l'économie réelle

Le second confinement pèse moins sur les petites sociétés que le premier car l'activité économique, hors commerce non essentiels (qui peuvent tout de même vendre en ligne ou via le click and collect), est maintenue. Reste que le premier confinement a eu des effets désastreux et que la consommation des ménages, si elle est repartie à la hausse dès l'été, ne se situe pas sur des niveaux d'avant-Covid. Dans ce contexte, la mise en place du second confinement et les incertitudes qui pèsent sur l'avenir et le timing des campagnes de vaccinations ont des répercussions non négligeables sur la santé des petites et moyennes entreprises françaises.

Investir dans ces petites sociétés aujourd'hui, c'est certes risqué, mais c'est aussi participer à leur survie, mise en péril par la crise sanitaire que nous connaissons actuellement. Bruno Le Maire, le Ministre de l'économie et des finances, a même incité les épargnants français à faire preuve de patriotisme économique lors du lancement du fonds commun de placement à risques BPI France Entreprises 1. Soulignons que le manque de trésorerie actuel des PME est le plus souvent une conséquence d'une baisse (plus ou moins contrainte) de la consommation que la conséquence d'un défaut dans le business model de l'entreprise. Attention, avant de vous positionner, vérifiez notamment que l'entreprise dans laquelle vous souhaitez investir est face à des difficultés conjoncturelles et non structurelles.

Un dispositif de défiscalisation boosté d'ici la fin de l'année au moins

L'investissement dans les petites et moyennes entreprises donne droit à réduction d'impôt sur le revenu (IR), c'est ce que l'on appelle l'IR PME. Cet avantage fiscal est cependant conditionné à des conditions très précises : la société doit en effet être une petite entreprise éligible au dispositif Madelin, c'est-à-dire employer moins de 250 personnes et justifier d'un chiffre d'affaires annuel n'excédant pas 50 millions d'euros ou un total du bilan annuel n'excédant pas 43 millions d'euros. En outre, l'avantage fiscal s'accompagne d'une obligation de conserver les titres pendant cinq ans, en plus de l'année en cours.

Avant la loi de finance 2018 et la suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) remplacé par l'impôt sur la fortune immobilière (IFI), l'investissement dans les PME permettait de bénéficier au choix d'une réduction de 75 % du montant investi (dans une limite de 50 000 euros) sur son ISF ou bien d'une réduction de 18 % du montant investi (dans une limite de 50 000 euros pour une personne seule et de 100 000 euros pour un couple) sur son IR. Le législateur a souhaité, en contrepartie de la suppression de l'ISF et de la réduction d'impôt sur ce dernier, augmenter la réduction de l'impôt sur le revenu à 25 % du montant investi (là encore, dans la limite de 50 000 euros pour une personne seule et de 100 000 euros pour un couple). Cette disposition devait être entérinée par la Commission Européenne. Or, celle-ci a donné son feu vert tout récemment. Ainsi, la réduction d'impôt sur le revenu est portée à 25 % du montant investi dans les PME (dans les limites prévues) pour les investissements réalisés entre le 10 août et le 31 décembre 2020. Elle pourrait même être prolongée en 2021 si l'Union Européenne donnait de nouveau son accord. De quoi inciter les particuliers à investir en Bourse dans le segment des petites capitalisations et le private equity. Une bonne nouvelle pour les petites et moyennes entreprises qui rencontrent des difficultés actuellement compte tenu du contexte de crise sanitaire

Des actifs plus volatils mais qui peuvent aussi être plus performants

Autre argument en faveur de l'investissement dans les PME : le rendement potentiellement très attractif. Si investir dans ces sociétés est généralement plus risqué que d'investir dans les poids lourds de la cote, le retour sur investissement peut être lui bien plus important. Selon les chiffres de France Invest, l'investissement dans des PME non cotées surperforme toutes les autres classes d'actifs sur 10 ans avec une performance de 10,4 % net par an depuis 1987. Le placement est en outre en partie décorrélé des marchés financiers. Attention cependant à la volatilité et au risque de liquidité qui pourraient remettre en cause la durée d'investissement que vous aviez initialement prévue.

Il est aussi possible d'investir dans de petites entreprises à travers des fonds spécialisés type FCPR, FCPI ou FIP.

2 commentaires

  • 22 décembre 15:12

    Ce ne sont pas les start-up à l'américaine, où les gains sont conséquents si on choisit bien. En France, c'est l'état qui est le grand gagnant : on nationalise les gains, on privatise les pertes.


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