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Le crowdfunding : un moyen de diversifier son épargne
information fournie par Café de la Bourse 19/03/2019 à 09:50

Bien comprendre les différentes formes de crowdfunding avec Café de la Bourse ( Crédits: Adobe Stock)

Bien comprendre les différentes formes de crowdfunding avec Café de la Bourse ( Crédits: Adobe Stock)

Le crowdfunding séduit de plus en plus les particuliers soucieux de soutenir l'économie réelle tout en diversifiant leur épargne. Retour sur ce phénomène qui a bouleversé le financement des entreprises et les nombreux avantages pour le particulier qui y a recours mais aussi les points de vigilance à bien avoir à l'esprit au moment d'opter pour ce type de placement.

Le crowdfunding, qu'est-ce que c'est ?

Le crowdfunding, littéralement « financement par la foule », aussi appelé finance participative, est une nouvelle forme de financement des entreprises qui se tournent vers le particulier, via des plateformes spécialisées, pour lever des fonds.

Le financement participatif : quels objectifs pour une levée de fonds ?

Le plus souvent, la levée de fonds a lieu en « early stage », c'est-à-dire concomitante avec la création de l'entreprise. Il s'agit de financer le lancement de la société. Les particuliers, séduits par le produit ou le service proposé, financent la phase d'amorçage. On parle alors de capital risque. Mais les entreprises peuvent aussi avoir recours au financement participatif, au cours de leur existence, pour se développer (lancement d'un nouveau produit, installation sur de nouveaux marchés étrangers, etc.).

Le financement participatif est le plus souvent utilisé en complément d'un financement bancaire. Mais une société peut aussi en faire un mode de financement exclusif.

Les trois différentes formes de crowdfunding

Il existe trois formes différentes de crowdfunding selon la contrepartie donnée à l'investisseur.
•    Le crowdfunding de dons, qui n'est cependant pas toujours désintéressé car, selon la somme fournie, le particulier pourra bénéficier d'un avantage en nature, en lien avec l'activité de la société : par exemple, la gratuité ou bien un tarif préférentiel lors du lancement du produit ou service.
•    Le crowdfunding de prêt ou crowdlending (des termes anglo-saxons « prêt » et « foule »), lorsque le particulier prête des fonds pour une durée déterminée à un taux défini à l'avance.
•    L'equity based crowdfunding : en finançant la société, les particuliers deviennent actionnaires de l'entreprise et jouent le rôle de Business Angels.

La pratique du financement participatif jouit d'un encadrement strict, dans le but de favoriser le développement de cette pratique et de protéger le consommateur, avec notamment l'enregistrement des plateformes de financement participatif par l'ORIAS et l'obligation de respecter certaines conditions statutaires.

Les avantages du financement participatif pour l'investisseur particulier

Le financement participatif a trouvé un écho favorable auprès des particuliers pour de nombreuses raisons.

Un investissement accessible

D'abord, le crowdfunding permet d'investir avec de faibles montants. En effet, le financement participatif est possible à partir de quelques centaine d'euros.

Un moyen d'investir dans l'économie réelle

Le crowdfunding est véritablement un soutien à l'économie réelle. Les particuliers sont généralement très investis dans ce projet, suivent la société (ses produits et services, ses ambitions, etc.), ont à cœur de participer à leur façon au développement de l'économie productive, parfois même au sein de leur territoire, en prêtant de l'argent ou en prenant une participation dans une société implantée à côté de chez eux.

Un rendement et des avantages fiscaux attrayants

Le financement participatif, dans ses formes de prêt et de prise de participation, est un investissement, c'est-à-dire que l'argent ainsi placé est censé en rapporter et cet investissement délivre un rendement, idéalement intéressant. La rétribution peut se faire sous différentes formes et notamment sous forme de plus-values (les actions sont revendues plus chères qu'elles n'ont été acquises) dans le cas de l'equity-based crowdfunding, sous forme d'intérêts dans le cas du crowdlending, ou encore de cadeau en nature dans le cas du financement participatif de dons. À noter que dans le cas du crowdfunding avec prise de participations, l'investisseur peut aussi bénéficier d'une réduction d'impôt sur le revenu correspondant à 18 % des sommes investies dans le capital de PME françaises et européennes, à condition que les actions soient conservées pour une durée minimale de 5 ans (ce coup de pouce fiscal devrait passer à 25 % des sommes investies d'après la loi de finance 2019, à la condition que la Commission Européenne donne son accord). À noter : l'avantage fiscal est plafonné à 50 000 € pour une réduction d'impôt maximale de 9 000 € (et peut être 12 500 euros pour 2019).

Les limites de la finance participative

Véritable moyen de diversification de son épargne, le financement participatif a su enthousiasmer les particuliers français. Attention toutefois, cet investissement comporte des risques et ne devrait être utilisé que par des investisseurs au fait des limites de ce placement peu conventionnel.

Un risque de défaut des sociétés relativement important

D'abord, on évoquera les risques associés aux entreprises ayant recours à cette forme de financement, dont les projets sont généralement peu matures. Le risque de faillite, pour ces sociétés en mal de financement, n'est évidemment pas à écarter, ni le fait que la plupart d'entre elles péricliteront sans jamais véritablement décoller. Ce risque existe dans le cas du financement participatif avec prise de participation mais aussi dans le cas du crowdfunding de prêt.

Gardez également en tête qu'il existe aussi un risque lié aux plateformes de financement participatif. La société dans laquelle vous investissez peut faire défaut, mais la plateforme de financement participatif via laquelle vous avez investi peut aussi faire faillite.

Un risque de liquidité bien présent

Le risque de liquidité doit également être bien pris en compte. Vous pourriez en effet, dans le cas de l'equity based crowdfunding, ne pas réussir à revendre vos actifs lorsque vous le souhaitez (ou à les revendre à un prix très inférieurs au prix d'achat). La décote d'illiquidité est particulièrement importante dans le cas de petites et moyennes entreprises non cotées. Mieux vaut donc vérifier qu'il existe un marché secondaire (par exemple sur la plateforme qui vous a vendu les titres en premier lieu) ou bien savoir qu'il n'y en a tout simplement pas. En ce qui concerne le crowdlending aussi, l'investisseur aura tout intérêt à s'assurer que la durée de placement correspond bien à son horizon d'investissement et que la date à laquelle il verra son investissement initial remboursé est compatible avec ses objectifs d'investissements. Pas question d'investir 50 000 euros avec une échéance de remboursement de 2 ans si l'on souhaite acquérir un bien immobilier 6 mois plus tard !

Une performance relativement faible et très incertaine

Sachez également que les rendements offerts par le financement participatif sont très variables et sont loin d'être tous mirobolants, même s'ils affichent des performances souvent bien plus intéressantes que ceux des placements à capital garanti.

La diversification comme solution pour atténuer les risques

La solution pour minimiser ces risques : encore et toujours la diversification ! Ne consacrez au financement participatif qu'une petite partie de vos économies. Au sein de la poche que vous dédiez au crowdfunding, veillez à prêter à de nombreuses entreprises, de secteurs différents et d'implantations géographiques différentes, via des plateformes de financement différentes.

Louis Yang (Cafe de la Bourse)

1 commentaire

  • 19 mars 08:22

    il y a aussi les cryptomonnaies qui sont le crowfunding des geeks.


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