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L'Assemblée réclame des prix bloqués
information fournie par Boursorama avec LabSense 28/04/2023 à 08:30

Pour lutter contre l'inflation galopante, l'Assemblée nationale a voté, contre l'avis de l'exécutif, le blocage des prix de certains aliments, dont cinq fruits et légumes de saison, et la mise en place d'un "panier inflation".

L'Assemblée réclame des prix bloqués-iStock-Bet_Noire

L'Assemblée réclame des prix bloqués-iStock-Bet_Noire

Deux amendements votés sur le blocage des prix

Les amendements votés par les communistes et le groupe LFI sont passés de justesse, grâce aux voix de la gauche et du RN. L'avenir du texte est loin d'être assuré, car il n'est pas sûr de résister à la navette parlementaire, mais un message clair a été envoyé par les groupes de gauche. Dans un premier temps, c'est le communiste Sébastien Jumel qui a fait voter un "panier inflation", afin de bloquer les prix des produits agricoles et alimentaires à un niveau inférieur à l'inflation annoncée. Ensuite, l'hémicycle a adopté une proposition du député LFI Emmanuel Fernandes pour instaurer sur l'ensemble du territoire un "bouclier qualité-prix", mesure déjà mise en place en outre-mer pour les produits alimentaires et d'hygiène indispensables, qui comprend notamment le blocage des prix pour cinq fruits et légumes de saison. Face à ces propositions, gouvernement et députés ont manifesté leur désaccord. Selon le ministre des Solidarités, des prix trop bas peuvent engendrer une pénurie, les producteurs étant susceptibles de s'en détourner. Le programme "Mieux manger pour tous" a également été mis en avant pour contrer les arguments de l'opposition. Cette mesure, annoncée à l'automne 2022, a pris le pas sur la prime alimentaire de 50 € pour les plus modestes proposée par les écologistes. Son coût de 60 millions d'euros se divise en deux postes : 40 millions pour aider les associations de distribution alimentaire à diffuser des produits "frais et de qualité", et 20 millions pour soutenir des initiatives locales (notamment d'éventuels "chèques ciblés" pour des produits locaux issus des circuits courts).

Des déceptions successives pour les écologistes

Malgré l'incertitude quant à la suite qui sera donnée au texte, ces mesures de blocage des prix de certains aliments ont été qualifiées d"'immense victoire" par les écologistes, satisfaction qui vient quelque peu compenser le rejet pressenti de leurs propres propositions, telles que l'interdiction des vols en jets privés ou de la chasse le dimanche. Si elle était actée, cette nouvelle censure viendrait s'ajouter au rejet d'une autre mesure visant l'interdiction à partir de 2024 de l'ajout de nitrites dans les charcuteries, notamment dans le jambon cuit, plébiscité par les enfants. Le député Modem Richard Ramos avait soutenu ce projet, en dénonçant le frein puissant des lobbies de l'industrie alimentaire. L'agence sanitaire Anses a confirmé le caractère cancérogène des nitrites, ce qui a conduit le gouvernement à demander fin mars aux industriels une baisse des doses de nitrites dans les charcuteries. Mais les associations ne se satisfont pas de cette décision minimaliste, et considèrent qu'il faut aller plus loin. La Ligue contre le cancer et l'association Foodwatch argumentent sur le fait qu'en France, plus de 4 000 cancers de l'estomac et du côlon pourraient être évités si les nitrites étaient supprimés de notre alimentation. Pour le groupe écologiste, il reste cependant un peu d'espoir autour d'un texte visant à indemniser plus facilement les propriétaires victimes de dommages sur leurs habitations, engendrés par le mouvement des argiles dans les sols (tassement ou gonflement) dû au réchauffement climatique.

2 commentaires

  • 28 avril 09:41

    De vrais bolcheviques...!!!


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