C’est une maison inhabitée depuis 40 ans. Elle connaît désormais une nouvelle vie et accueille un salon de thé et une boutique.
« On passe devant depuis 10, 20 ou 30 ans et on ne savait pas qu’il y avait une maison ici», me rapportent les locaux », déclare Jenna. Imperceptible depuis la rue, la maison se cache derrière une haie, à côté du restaurant La Haie Tondue, à Drubec, dans le Calvados (14). « On va manger dans ce restaurant depuis toujours, depuis que l’on est enfant. Mon mari l’a racheté il y a trois ans et l’ancien propriétaire du restaurant nous a raconté qu’il y avait une maison derrière la haie, qui ne lui appartenait pas. Une maison inhabitée depuis 40 ans », poursuit-elle.
Le mari de Jenna se met alors en tête d’acheter la maison afin de protéger le restaurant d’un éventuel voisin, la maison étant accolée au commerce. « La végétation avait poussé sur la maison, elle me faisait peur . À l’avant, une haie qui s’étendait sur plusieurs mètres. À l’arrière, une vraie jungle dans laquelle la maison était enfouie. Pour y rentrer, il fallait enjamber le feuillage, les arbres, elle était quasiment inaccessible. C’était un décor de cinéma, de film d’horreur », se souvient Jenna. Cette dernière n’a pas pu pénétrer dans la propriété tant que les arbres n’ont pas été élagués. Elle a ensuite réussi à rassembler ses forces pour se faire violence et rentrer dans la maison abandonnée.
Des travaux qui coûtent plus cher que l’achat de la maison
La maison étant inhabitée, il a fallu retrouver son propriétaire. Par pur hasard, au cours d’une discussion avec un ami, Jenna apprend qui est le propriétaire, un homme d’environ 88 ans. Ce dernier accepte de se séparer de la masure. Il s’écoule alors une année entre le jour de la signature de l’acte de vente chez le notaire et l’ouverture du magasin. « On a tout refait, la toiture, les colombages. Il y a eu un énorme travail dans les espaces verts. La facture est salée. On en a eu pour plus cher de travaux que d’achat de la maison. Et encore, on n’a pas refait l’étage pour le moment. C’est colossal comme dépense », avoue Jenna qui ne souhaite pas rentrer dans les détails. Jenna était plutôt dubitative en voyant les abords de la maison. Son mari, lui, a tout de suite détecté le potentiel de la demeure. Jenna, elle, ne veut pas toucher un pan de la maison et souhaite la louer pour des tournages de cinéma.
Une fois la maison nettoyée, Jenna commence à se prêter au jeu. « À Beaumont-en-Auge, j’avais une boutique de prêt-à-porter et ma mère en avait une autre où elle vendait du linge de maison et de la décoration. J’ai mixé les deux boutiques et je les ai rassemblées ici. Ce sont de mini-Galeries Lafayette, avec un coin épicerie fine italienne, le restaurant de mon mari étant italien, des vêtements, de marque Barbour notamment, des bijoux et accessoires », énumère-t-elle. Sans compter le salon de thé , avec un poêle à bois pour siroter une boisson chaude au coin du feu en hiver, et un salon de jardin orienté sud l’été. Il comprend une machine à glaces italiennes. « On a recréé un pôle de vie à cet endroit où il ne se passait rien hormis le restaurant de mon mari qui marchait déjà bien », se réjouit-elle.
La boutique Rosalie Market a ouvert le 22 mars. « À l’étage, quand on aura le courage de se replonger dans des travaux et quand on aura le budget, l’idée est de faire la chambre de Rosalie, une chambre d’hôte. C’est l’idée aujourd’hui mais rien n’est figé », se projette Jenna. Aujourd’hui, elle ne regrette pas cette aventure. « C’est la magie de ce qui a été fait. Toutes les mauvaises ondes ont été évincées, les clients se sentent bien dans la maison, ils ont envie de rester », conclut-elle.
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