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Stationnement : faudra-t-il de nouveau payer son amende pour pouvoir la contester ?
information fournie par Boursorama avec Media Services 05/12/2023 à 11:01

Les députés ont rétabli en première lecture l'obligation pour les automobilistes de payer leur amende de stationnement pour pouvoir la contester.

Paris, le 1er juillet 2019. ( AFP / PHILIPPE LOPEZ )

Paris, le 1er juillet 2019. ( AFP / PHILIPPE LOPEZ )

Il s'agit "d'éviter les recours dilatoires dans un but de bonne administration". L'Assemblée a rétabli lundi 4 décembre, en première lecture, l'obligation pour les automobilistes de payer leur amende de stationnement pour pouvoir la contester.

La proposition de loi transpartisane, portée par le député Daniel Labaronne (Renaissance), "rétablit l'obligation de paiement préalable du forfait de post-stationnement (nouveau nom des amendes, NDLR) et de son éventuelle majoration, dans la limite d'un plafond fixé par décret en Conseil d’Etat, comme condition à la recevabilité d'un recours contentieux, sauf cas exceptionnels". L es exceptions retenues sont le vol ou la destruction du véhicule, l'usurpation de la plaque d'immatriculation de l'automobiliste, la cession du véhicule, la perception de faibles revenus, le fait de bénéficier d'une carte de stationnement pour personnes handicapées.

Le texte a été approuvé par 45 députés, 23 votant contre. La majorité, 2 LR (sur 3) et le groupe Liot ont voté pour, la gauche majoritairement contre et le Rassemblement national s'est abstenu. Il prévoit une mise en œuvre de cette réforme à une date fixée par décret, et au plus tard le 30 juin 2026.

183.000 dossiers en attente

Les exceptions indiquées dans le texte répondent à la décision du Conseil constitutionnel , qui avait jugé en septembre 2020 inconstitutionnel le paiement préalable de l'amende en raison justement de l'absence d'exceptions tenant compte de situation particulières , mais aussi par l'absence de dispositions garantissant que le montant de la somme à payer et sa majoration éventuelle ne soit trop élevée.

Dans son propos introductif M. Labaronne a souligné que ce principe d'un paiement préalable avait été voté "d'une part pour éviter les recours dilatoires dans un but de bonne administration de la justice et d'autre part pour garantir le recouvrement rapide de la recette pour les collectivités concernées".

La censure du Conseil constitutionnel a en effet abouti à accroître le stock des affaires en instance, qui s'établissait fin 2022 à plus de 183.000 dossiers , avec des "délais de jugement de l'ordre de deux ans", une "situation compliquée qui pénalise aussi nos concitoyens".

Les orateurs opposés au texte ont dénoncé une limitation du droit au recours, dans un contexte où l'automatisation de la lecture des plaques d'immatriculation multiplie les amendes. De 2018 à 2022, le nombre de verbalisations est passé de 7,8 à 13,7 millions, pour "atteindre un nouveau record de recettes de l'ordre de 340 millions d'euros", selon André Chassaigne (PCF).

9 commentaires

  • 05 décembre 17:33

    bert-34, je confirme car c'est le pot de terre contre le pot de fer. J'ai même payé une majoration car jamais reçu le courrier de relance ! J'ai écrit et on m'a répondu : "on vous a envoyé la relance DONC vous l'avez reçu". Je n'ai rien reçu et même pas un reco avec AR. "Si ! vous l'avez reçu !". Apportez-moi la preuve. "On vous l'a envoyé donc c'est une preuve". Que pouvez vous répondre à ça !


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