
La propriétaire se retrouve contrainte de demander de l’aide à ses proches ou à engager le reste de ses économies pour payer son crédit. (Schluesseldienst / Pixabay)
L’investissement locatif s’est transformé en gouffre financier. Une femme ayant acquis un studio en Auvergne il y a une dizaine d’années pour le mettre en location se retrouve aujourd’hui dans une situation délicate. Comme le rapporte Capital ce vendredi 11 avril 2025, cette mère de famille est confrontée aux nombreux impayés de son locataire et croule sous les dépenses.
La propriétaire avait investi toutes ses économies pour acheter le bien immobilier, dans le but de consacrer les revenus à sa future retraite. Elle avait alors établi le loyer à 435 euros mensuels et affirme ne jamais l’avoir augmenté depuis. Mais l’entreprise de son locataire étant mal en point, ce dernier « a commencé par avoir quelques retards de paiement » au bout de la sixième année, a-t-elle raconté. L’homme finissait toujours pas régler grâce au soutien de sa conjointe, mais il a cessé de le faire après leur rupture.
5 000 euros d’impayés
Ses dettes accumulées s’élèvent aujourd’hui à environ 5 000 euros. Conséquence : la propriétaire peine à régler le crédit qu’elle avait souscrit pour l’achat du studio. Elle se retrouve contrainte de demander de l’aide à ses proches ou à engager le reste de ses économies. Même situation pour les frais annexes, comme les charges de copropriété ou la taxe foncière, qu’elle doit désormais régler en plusieurs fois, faute de moyens suffisants. À cela, s’ajoutent les 2 000 euros de frais d’avocats liés à la procédure d’expulsion, qu’elle a dû payer en cinq fois.
Cette dernière a finalement été prononcée par la justice en mars. Son locataire est censé quitter le logement à la fin du mois de mai, mais celui-ci menace désormais de « tout casser dans l’appartement » , a-t-elle précisé. La propriétaire craint qu’il s’obstine à rester dans le studio. Dans ce cas, elle devrait se tourner vers la préfecture pour demander le concours de la force publique pour l’expulser. Une procédure qui nécessiterait encore deux mois d’attente pour avoir une réponse. Pire encore, si le locataire n’a pas quitté les lieux le 31 octobre, elle ne pourra plus l’expulser avant le 31 mars 2026 en raison de la trêve hivernale. Démunie, elle souhaite aujourd’hui se « débarrasser » de son bien en le mettant en vente, mais cela reste impossible tant que le locataire l’occupe.
14 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer