
La propriétaire d'un logement doit avancer les frais de réparation après le passage des forces de l'ordre. (illustration) (Geralt / Pixabay)
A la suite d'une intervention du GIGN dans le cadre de l'enlèvement de David Balland, la propriétaire d'un appartement de Vierzon (Cher) doit avancer les frais de réparation. Elle va ainsi devoir débourser 20 000 euros pour remettre son logement en état, rapporte Capital .
Les forces de l'ordre étaient intervenues sur les lieux, le 22 janvier 2025, pour porter secours au cofondateur de la cryptomonnaie Ledger. Ce dernier avait été kidnappé un peu plus tôt, avec son épouse, par des malfaiteurs. Toutefois, les gendarmes du GIGN n'avaient rien trouvé au cours de cet assaut.
« Aujourd’hui, l’État me demande d’être sa banque »
En partant, les forces de l'ordre avaient laissé le logement dans un état catastrophique et sa propriétaire, victime collatérale dans cette affaire, n'a pu que constater les dégâts. « Six portes enfoncées, deux fenêtres et deux volets roulants endommagés, sans compter les trous dans l’enduit et la peinture, un lit et une armoire hors d’usage… » , explique-t-elle au Parisien . Des dégâts qu'elle va devoir supporter seule, dans un premier temps.
Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, la trentenaire dénonce cette situation. Comme le rapporte La Nouvelle République , son assurance refuse de prendre en charge les frais. « Aujourd’hui, l’État me demande d’être sa banque » , déclare-t-elle. En effet, la propriétaire ne pourra se faire rembourser que lorsqu'elle fournira les factures des réparations au ministère de la Justice. Une opération qui pourrait prendre plusieurs mois. « Pourquoi est-ce à moi d’avancer ces frais ? Quand je suis en retard sur le paiement d’une taxe foncière, j’ai 10 % de majoration » , s'agace la propriétaire.
Pas un cas isolé
Au prix des réparations s'ajoute également le manque à gagner. En effet, la jeune femme ne peut pas louer son appartement tant que des travaux ne seront pas réalisés.
La trentenaire n'est pas la seule dans ce cas. En 2023, 602 portes ont été défoncées par erreur et cela coûte cher à l'État. 1,87 million d'euros d'indemnisation ont été versés par le ministère de la Justice l'année dernière. Afin de faciliter les démarches de remboursement, un portail en ligne a été mis en place .
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