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Retraite : pourquoi le bonus/malus de l’Agirc-Arrco pourrait être bientôt supprimé
information fournie par Boursorama avec Newsgene 07/04/2023 à 09:00

Le système du bonus/malus de l'Agirc-Arrco est en sursis. Illustration (Planet_fox / Pixabay)

Le système du bonus/malus de l'Agirc-Arrco est en sursis. Illustration (Planet_fox / Pixabay)

Le système du bonus/malus de l'Agirc-Arrco pourrait être supprimé lors des prochaines négociations des partenaires sociaux du régime en 2023. Introduit en 2019, ce mécanisme devait inciter les salariés à décaler leur âge de départ à la retraite de deux ans afin de redresser les finances du régime. Il n'a toutefois pas eu l'effet escompté.

Les différents partenaires sociaux qui pilotent le régime Agirc-Arrco vont prochainement entrer en négociations afin d'aboutir à un nouvel ANI (Accord national interprofessionnel) qui va définir les règles et les objectifs de gestion du régime de 2023 à 2026. À cette occasion, le système de bonus/malus introduit en 2019 pourrait être supprimé, rapporte BFM Business ce jeudi 6 avril.

Inciter à travailler deux ans de plus

À l'origine, ce mécanisme avait été proposé en 2015 à une époque où le régime Agirc-Arrco, qui assure un complément de revenus à 13 millions de retraités, menaçait de faire faillite. L'objectif était d'encourager les assurés nés après le 1er janvier 1957 à travailler deux ans de plus par rapport à leur date d'obtention de la retraite de base à taux plein.

Sans prolongement d'activité, leur retraite complémentaire était alors temporairement minorée de 10 % pendant trois ans. À l'inverse, en cas d'un prolongement d'activité de deux ans, le retraité obtenait une majoration durant un an. À l'époque, comme l'a rappelé Jean-Louis Malys, ex-président de l'Agirc-Arrco, ce système avait fait l'objet d'âpres négociations entre les différents syndicats, le Medef souhaitant au départ un malus temporaire de 40 %.

Un intérêt questionné

Mais finalement, le bonus/malus n'a pas eu l'effet incitatif souhaité et peu de salariés du privé avaient accepté de retarder leur départ à la retraite d'au moins deux ans en 2020, selon Les Echos . Aujourd'hui, grâce à la baisse du chômage et aux créations d'emplois, les comptes du régime sont même revenus dans le vert, avec un excédent de 5,1 milliards d'euros dégagé en 2022.

Dans ces conditions, le sujet de l'avenir de ce bonus/malus sera « remis sur la table » lors des prochaines négociations, comme l'a annoncé Brigitte Pisa, l'administratrice du régime. Au-delà de ses résultats et de la bonne santé actuelle du régime, l'intérêt du système est par ailleurs directement remis en question par le décalage de l'âge de départ prévu dans la réforme des retraites.

8 commentaires

  • 09 avril 20:52

    Ne pas oublier :ce sont les syndicats qui gèrent le truc ..Mais ils préfèrent appliquer au privé ce quils ne voudraient surtout pas voir sappliquer à eux même dans le public ..


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