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Qu’est-ce que les nouvelles routes de la soie ?
information fournie par Boursorama avec LabSense04/10/2019 à 08:30

Présentées comme le « projet du siècle » par le président chinois Xi Jinping lors de sa visite à Paris en mars dernier, les « nouvelles routes de la soie » seraient l’occasion pour la puissance chinoise de (re) connecter l’Asie au reste du monde. Gigantesque réseau terrestre et maritime voulu par l’homme fort de Pékin depuis son arrivée au pouvoir, le projet effraie autant qu’il fascine nombre d’autres pays. Emmanuel Macron s’inquiétant même d’une « nouvelle hégémonie » chinoise.

iStock-Maxiphoto

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Un projet titanesque

L’idée est apparue en 2013 alors que XI Jinping n’était à la tête du parti communiste chinois que depuis un an. C’est lors d’un discours au Kazakhstan que le président chinois annonce son objectif de renforcer les liens entre la Chine et le reste du monde. Derrière l’ambition affichée de lutter contre « les forces maléfiques » que sont le terrorisme, l’extrémisme et le séparatisme, l’idée est surtout pour Xi Jinping de créer une « ceinture économique de la route de la soie » en améliorant les réseaux de transports, les moyens de communication, les transferts monétaires et bien entendu le commerce. Cette Belt and Road Initiative (BRI), comme elle a été baptisée depuis, devrait permettre à la Chine de sécuriser ses approvisionnements en matière première depuis les pays en développement encore trop isolés et de sortir de l’isolement certaines de ses propres régions. Ports, routes, pipelines, voies ferrées et barrages devraient ainsi être construits dans toute l’Eurasie jusqu’au moins 2030. Un projet à 1700 milliards de dollars par an (26 000 milliards de dollars au total) qui impliquerait près de 130 pays dans le monde et mettrait définitivement l’Empire du Milieu sur le devant de la scène.

Des inquiétudes sur les plans économiques et environnementaux

Un projet d’une telle ampleur suscite beaucoup d’inquiétudes en Asie et ailleurs. Outre le financement qui risque d’être simplement insupportable pour beaucoup de pays associés au projet et déjà endettés, c’est une sorte de néocolonialisme qui est pointé du doigt. Le FMI, en la personne de sa présidente Christine Lagarde, alerte sur « les financements chinois (qui) conduisent souvent les pays hôtes des projets à devoir sélectionner des entreprises chinoises pour leur mise en œuvre ». Un sentiment partagé par le président français qui indiquait en janvier 2018 que ces routes ne pouvaient être « celles d’une nouvelle hégémonie » plaçant les nations en « vassalité » face à Pékin.  Outre le risque économique, le projet est aussi décrié pour son haut risque environnemental. C’est un think tank chinois qui a lancé l’alerte le 2 septembre dernier. Le centre Tsinghua pour la finance et le développement affirme en effet que le projet chinois des nouvelles routes de la soie va faire « exploser le budget carbone ».  Une étude du WWF indiquait par ailleurs en 2018 que les corridors commerciaux créés par la BRI empiéteraient sur le territoire de 265 espèces menacées.

Quelques chiffres

Les différents projets du BRI concernent au total 60 % de la population mondiale, 30 % du PIB et plus de 1/3 du commerce international, aussi bien en Asie, en Afrique, qu’au Moyen-Orient ou en Europe.

1 commentaire

  • 04 octobre08:48

    Le schéma ne montre que les routes terrestres ; il faut ajouter les routes maritimes, par le sud, et aussi par le nord (arctique) ... Jusqu'au port du Pirée!


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