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Privée de prêt bancaire, une ex-malade du cancer s'en sort grâce au crowdfunding
information fournie par Le Figaro 06/03/2017 à 11:27

FIGARO DEMAIN - Atteinte d'un cancer à 27 ans, Julie décide de concevoir une alternative aux perruques mais les banques refusent de la suivre. Grâce au financement participatif, elle concrétise son projet et trouve la force de lutter contre la maladie.A l'approche de la journée de la femme, difficile de ne pas rendre hommage à celles qui ont des destins hors du commun. C'est le cas de Julie qui a réussi à vaincre son cancer, portée par son projet. La jeune femme a créé Franjyne, des franges qui agrémentent les foulards, chapeaux, bonnets…Un moyen de masquer la perte des cheveux, tout en restant féminine. » Le combat de Julie expliqué ce matin au micro d'Emmanuel moreau sur France Inter «Quand je suis tombée malade, je me suis immédiatement demandée à quoi j'allais ressembler avec tous ces traitements. Je ne sais pas pourquoi mais c'est une des premières questions que je me suis posée, indique la Niçoise qui a appris à 27 ans qu'elle était atteinte d'un cancer du sein de stade 3. Rapidement les nombreuses chimiothérapies lui font perdre ses cheveux. «J'avais les cheveux longs, je suis coquette et je ne trouvais pas d'accessoires pour me couvrir la tête. Les perruques sont difficiles à supporter et les turbans ne laissent pas de doutes sur la maladie. Je me suis mise à agrémenter les foulards de quelques mèches de cheveux. Et là, le regard des gens a changé. Plus personne ne se doutait alors que j'étais malade», explique celle qui était juriste en droit immobilier. La femme développe un système pour fixer des franges sur des têtes qui n'ont pas de cheveux, que l'on peut nouer sur des foulards, des chapeaux ou des bonnets. Elle retrouve alors progressivement le moral et décide de tenir un blog pour partager ses astuces avec les autres malades. «Rapidement, le blog a rencontré beaucoup de succès», indique Julie. «Lorsque l'on est malade, on oublie la frivolité. Les gestes de beauté sont pourtant essentiels pour se retrouver. Les «nouages» avaient quelque chose de thérapeutique. Le fait de les mettre me permettait de retrouver la sensation de me coiffer», souligne Julie. En partenariat avec la Ligue contre le cancer, elle lance des ateliers pour échanger avec les autres malades, donner des astuces beauté lorsque l'on a perdu ses cheveux, cils et sourcils. Elle enseigne également comment nouer ses turbans avec des franges. Ces rencontres suscitent un réel enthousiasme et, après un an et demi de traitement, 24 chimiothérapies, radiothérapies et 2 opérations, Julie est en rémission. Ainsi, en 2016, elle dépose un brevet et décide de proposer ses Franjynes à la vente. Elle a besoin de 35.000 euros pour se lancer et commencer son activité. Problème: les banques refusent de lui accorder un prêt. «Pendant 10 ans après la maladie, les banques refuseront de me prêter de l'argent. En fait, ce sont les assurances qui ne me couvrent pas. Sur cette période, je ne pourrai donc pas acheter de voiture, d'appartement ou monter mon projet d'entreprise, même si je suis en rémission…», indique Julie. (Depuis le 17 février dernier, la loi a évolué.) La jeune femme ne se décourage pas pour autant et se tourne vers les sites de financement participatif. Julie lance une opération de crowdfunding sur Ulule et atteint rapidement son objectif. Elle peut ainsi finaliser la conception de ses Franjynes qu'elle proposera à la vente en avril prochain. Parallèlement, elle continue à alimenter son blog et animer ses ateliers pour aider les autres à trouver la force de batailler contre la maladie. Société, santé, environnement, éducation, énergie » Découvrez les acteurs et initiatives du changement

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