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Les RH pour, les entreprises mitigées
Selon une enquête de la startup spécialisée dans le soutien aux RH Aparentière, 99 % des salariés estiment aujourd’hui que la parentalité doit être intégrée aux politiques de gestion en matière de ressources humaines. Toujours selon Aparentière, 84 % des responsables RH sont du même avis. En parallèle, seules 45 % des entreprises françaises ont mis en place des mesures concrètes pour soutenir la parentalité et ses enjeux, et encourager une réelle égalité hommes-femmes. Ce décalage s’explique par plusieurs facteurs, dont un déséquilibre latent entre les durées et taux de rémunération des congés maternité, paternité et parentaux ainsi que l’impact de l’arrivée sur le marché de professionnels pour lesquels la conciliation travail-famille n’est plus une option.
Un atout pour les entreprises
Si les entreprises peuvent se montrer réticentes à mettre en place des politiques favorisant la parentalité, ces dernières auraient pourtant tout à y gagner, tant en image de marque qu’en rétention de personnel. D’après l’institut de sondage Toluna, 70 % des salariés placent la conciliation des temps de vie au même niveau que le salaire dans le choix de leur future entreprise. Ce chiffre grimpe à 96 % pour les candidats parents. La même étude démontre qu’un salarié sur cinq serait prêt à quitter son entreprise pour bénéficier d’un meilleur équilibre entre sa vie personnelle et sa vie professionnelle, plaçant la rémunération au second plan.
Bien-être synonyme de performance
Intervenant dans le podcast Remue Manage, Amélia Matar, cofondatrice de Colori, une entreprise qui apprend le numérique aux enfants sans écrans, souligne l’importance d’un bon équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle pour le bien-être des salariés. Cela passe notamment par une politique d’horaires plus souple, ainsi que le respect du droit à la déconnexion en dehors des horaires de travail. Les entreprises négligeant ces aspects s’exposent à une baisse de productivité, intrinsèquement liée à la fatigue et au mal-être des employés.
Les mesures existantes
Plusieurs mesures existantes soutiennent actuellement la parentalité en entreprise. C’est notamment le cas des congés maternité (16 semaines) et paternité (25 à 32 jours), ainsi que du congé parental, ou encore des congés pour enfants malades. Encore aujourd’hui, la maternité et l’éducation des enfants continuent de peser sur les progressions de carrière des femmes. Pour rééquilibrer la répartition du temps de congé alloué au moment de la naissance d’un enfant, Emmanuel Macron a annoncé en janvier dernier une réflexion autour de la mise en place d’un congé naissance qui remplacerait le congé parental. Ce congé viserait à permettre aux deux parents de bénéficier de six mois en même temps ou l’un après l’autre avec une rémunération plus importante que celle proposée actuellement lors du congé parental (rémunération selon les dispositions conventionnelles ou collectives prévues et allocations familiales).
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