Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Logement: la Seine-Saint-Denis demande plus de moyens à l’État
information fournie par Le Figaro 15/04/2020 à 06:00

Territoire le plus pauvre de la métropole, la Seine-Saint-Denis a enregistré un «excès de mortalité exceptionnel » selon l'Insee. (Crédits photo : Wikimedia Commons - Clicsouris )

Territoire le plus pauvre de la métropole, la Seine-Saint-Denis a enregistré un «excès de mortalité exceptionnel » selon l'Insee. (Crédits photo : Wikimedia Commons - Clicsouris )

DOCUMENT - Territoire le plus pauvre de la métropole où un «excès de mortalité exceptionnel» a été constaté fin mars en raison du coronavirus, la Seine-Saint-Denis tire la sonnette d'alarme.

« Nous avons convenu avec les départements que le Fonds de solidarité pour le logement, doté de 305 millions d'euros, sera mobilisé ». Le ministre chargé du logement, Julien Denormandie, a souhaité rassurer, dans une interview au Figaro , les locataires modestes mécontents que le paiement de leur loyer n'ait pas été suspendu. Encore faut-il que ces mêmes départements aient les moyens de s'exécuter. Ce qui ne semble pas le cas de tous.

Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis (93), estime ainsi que son budget alloué aux aides financières pour le logement, à savoir 2,5 millions d'euros, n'est pas suffisant pour faire face à cette « crise pandémique sans précédent ». Territoire le plus pauvre de la métropole (le revenu disponible moyen par habitant est de 16.726 euros contre 20.369 pour la moyenne nationale), la Seine-Saint-Denis a enregistré un « excès de mortalité exceptionnel » selon l'Insee.

L'élu socialiste a alerté le ministre pour réclamer plus de moyens. « Nous demandons le versement d'une prime exceptionnelle de 300 euros pour les foyers les plus modestes, la hausse des APL (aides personnalisées au logement) ainsi que le renforcement des Fonds de solidarité pour le logement départementaux », explique Stéphane Troussel qui a adressé à Julien Denormandie un courrier daté du 7 avril que Le Figaro s'est procuré (voir ci-dessous).

Stéphane Troussel redoute non seulement une baisse des recettes (notamment des droits de mutation du fait de la mise à l'arrêt du marché immobilier) mais surtout une envolée des dépenses sociales du département pour venir en aide aux plus démunis. En Seine-Saint-Denis, près de 29% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté, contre environ 15% pour la métropole. Par ailleurs, 100.000 personnes bénéficiaient du RSA (sur une population de 1,6 million d'habitants) avant la crise.

Enfin, depuis la fin mars, 632 personnes ont sollicité la «cellule sociale» dédiée à l'accompagnement des locataires en difficulté et mise en place par le bailleur social Seine-Saint-Denis Habitat (qui loge 32.000 locataires). « Le gouvernement doit engager des moyens financiers à l'échelle nationale ou sinon de nombreux foyers ne s'en sortiront pas . Les bailleurs sociaux et le département ne pourront assumer seuls une sortie de crise qui risque de renforcer encore la précarité des locataires », prévient Stéphane Troussel.

1 commentaire

  • 15 avril 09:33

    Des aides en fonction des résultats. Par exemple lorsque la Seine Saint Denis sera revenue dans la moyenne nationale en terme de délinquance, de violences urbaines et de trafics de toute sorte.


Signaler le commentaire

Fermer