
Un Francilien ayant investi dans un appartement neuf à Villejuif (Val-de-Marne) en 2019 vit un cauchemar en raison des retards de livraison. (illustration) (Pixabay /PhotoMIX-Company)
Cinq ans après avoir acheté un logement neuf à Villejuif (Val-de-Marne), Frédéric n'a toujours pas mis un pied à l'intérieur. Ce quinquagénaire a pourtant réalisé cet investissement en 2019 dans le cadre de la loi Pinel pour bénéficier de réduction d'impôts en échange de la mise en location du bien avec un loyer plafonné. Mais s'il a bien commencé à payer son crédit, il n'a pour l'instant touché aucun loyer.
Une livraison prévue en 2021
Le logement, qu'il a acheté 308 000 euros avec un crédit à 0,95 %, se situe dans une copropriété de 250 appartements. La livraison était prévue à la fin de l'année 2021 mais elle a été reportée une première fois à 2022.
« En 2020, le Covid nous tombe dessus et le promoteur annonce que tous les chantiers sont suspendus, c’est un gros coup dur » , témoigne ce Francilien auprès de Capital . En 2021, c'est le maire de Villejuif qui va retarder le chantier pour un problème de plan d'urbanisme. L'année suivante, le nouveau maire prend la même décision et les travaux n'avancent donc pas ...
Des nuits sans sommeil
Frédéric a bien sûr contacté le promoteur bordelais. « On se faisait balader, on nous sortait à chaque fois un nouveau motif qui justifiait les nouveaux retards, c’était sans fin. C’était épuisant » , témoigne le cinquantenaire. Les justifications vont de la guerre en Ukraine, au problème de raccordement au réseau GRDF. « Il y avait toujours une bonne excuse » , résume celui qui a désormais du mal à trouver le sommeil.
Selon les dernières estimations, le logement pourrait être livré le premier trimestre 2025, soit six ans après l'achat. Pendant ce temps-là, le Parisien, qui va perdre son emploi de responsable commercial dans une entreprise de logiciels, doit payer le loyer qu'il occupe à Paris tout en remboursant son crédit. Avec les autres propriétaires lésés, Frédéric compte attaquer le promoteur en justice. Mais pour lancer la procédure, il doit attendre que les travaux soient achevés. L'entreprise a versé un maigre dédommagement : 2 000 euros. « Ils se foutent vraiment de nous » , estime le quinquagénaire.
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